Vladimir Alexandrovitch Dukelsky (1903-1969), cela ne vous dit rien ? Pourtant Diaghilev lui commanda pour ses Ballets Russes Zéphire et Flora que Monte Carlo verra en 1925, Koussevitzky créera à Paris sa Première Symphonie en 1928 et se fera ensuite le champion de sa musique sérieuse à Boston. Oui, mais cela, c’était avant. En 1929, un certain Vernon Duke entame la carrière que l’on sait à Broadway : il deviendra un des princes du music-hall.
Eh bien Dukelsky et Duke ne font qu’un. On a bien oublié ses œuvres de musique classique, avec raison ? Elmira Darvarova pense que non, et édite aujourd’hui un CD consacré à ses œuvres pour violon. Le Concerto, démarqué de Prokofiev, plus bavard que chantant, marque le pas pour l’inspiration comme pour le métier, la Sonate un peu moins, les pièces de virtuosité – l’Hommage à Offenbach et le Capriccio Mexicano ravissent, preuve que le compositeur est chez lui dès qu’il s’agit de ne pas être sérieux au point d’ailleurs de railler le néo-classicisme de Stravinski. Une curiosité à écouter sans façon.
LE DISQUE DU JOUR
Vernon Duke (1903-1969)
Concerto pour violon
(1940-41)
Sonate pour violon et piano en ré majeur (1948-49)
Étude pour violon et basson
Hommage to Offenbach,
en trois parties
Capriccio Méxicano
Elmira Darvarova, violon
ORF Radio-Symphonieorchester Wien
Scott Dunn, direction
Un album du label Urlicht UAV 5990
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Photo à la une : © DR