C’est entendu : toute musique de Gerald Finzi est vocale, par essence même dans ses concertos où la clarinette est une mezzo, le violon un garçon soprano, et par nature dans ses impérissables cycles mélodiques.
Mais on connaît bien moins ses œuvres chorales, partagées entre musique sacrée et musique profane, où il épure les pompes du Magnificat pour vous les faire émouvantes, et revisite avec une grâce désarmante la tradition victorienne des Partsongs. Ecoutez seulement My lovely one, pure poésie !
Sommet de cet album où le lyrisme attentif, tendre, tout en dévotion de Stephen Layton et de ses Trinitiens trouve à s’employer mieux qu’en tout autre répertoire, les Sept Poèmes de Robert Bridges, guirlande de nostalgies distillée avant que ne paraisse le chef-d’œuvre de ce disque précieux, Lo, the full, final sacrifice, écrit en écho à la Seconde Guerre mondiale, faisant émerger de la déploration une élévation mystique qu’un orgue discret conduit vers la lumière.
LE DISQUE DU JOUR
Gerald Finzi
(1901-1956)
Magnificat, Op. 36
3 Anthems, Op. 27*
Nunc dimittis
White-flowering days, Op. 37
All this night, Op. 33
Seven Poems of Robert Bridges, Op. 17
Lo, the full, final sacrifice,
Op. 26
Alexander Hamilton, orgue
*Asher Oliver, orgue
Trinity Brass
Choir of Trinity College Cambridge
Stephen Layton, direction
Un album du label Hypérion CDA68222
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Photo à la une : le chef de choeur Stephen Layton – Photo : © Keith Saunders