Il fallait l’oser : les symphonies de jeunesse de Mozart montrent l’adolescent virtuose, Gottfried von der Goltz et ses Freiburger les font sonner comme personne, Neville Marriner y compris : des élans en musique, d’une fantaisie, d’une verdeur, d’une alacrité qui auront jusque-là échappé.
Disque prodigieux où la danse s’invite partout, où une italianita galbe les phrases, où la proximité de l’Ecole de Mannheim interdit encore la plénitude du classicisme pour mieux y faire entendre l’espressivo du Sturm und Drang.
Il fallait pouvoir saisir ses ambivalences stylistiques, il fallait surtout oser s’enivrer de ces musiques qui virevoltent, et saisir l’auditeur dans leurs mouvements irrépressibles, pari absolument gagné jusque dans les épices pleines de batteries et de fifres des Contredanses que les musiciens égrènent comme autant de coups de fouet entre les cinq symphonies (et vous verrez apparaître dans la première Figaro lui-même).
Vite, une suite !
LE DISQUE DU JOUR
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Symphonie No. 1 en mi bémol majeur, K. 16
Symphonie No. 4 en ré majeur, K. 19
Symphonie en fa majeur,
K. Anh.223/19a
Symphonie No. 5 en si bémol majeur, K. 22
Symphonie en sol majeur,
K. Anh.221/45a “Alte Lambacher”
5 Contredanses, K. 609
Freiburger Barockorchester
Gottfried von der Goltz, direction
Un album du label Aparté AP215
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Photo à la une : l’ensemble baroque Freiburger Barockorchester – Photo : © DR