Les deux Concertos ? Non, Jörg Widmann leur préfère tout un programme autour de la clarinette et chez Weber mais allant vers des opus moins courus, et ce ne sont plus les forêts du Freischütz (même s’il nous en dirige l’Ouverture) qui s’évoquent, mais bien le monde de l’opéra de pur belcanto.

Il fait de sa clarinette une diva qui file les airs et envole les cabalettes avec presque de la coquetterie. Après tout Baermann, pour qui Weber composa d’abondance, était si virtuose, vocalisait si bien dans son instrument, qu’on le surnommait le Rubini de la clarinette.

Si le Concertino est une œuvre de pur brio, le Quintette ouvre sur d’autres horizons, non que la virtuosité en soit absente, au contraire, ni le monde de l’opéra, ce qu’accentue la version avec orchestre de chambre, mais la forme est plus libre, le discours plus fantasque.

Pourtant, la merveille de cet album à part reste le Grand Duo concertant, œuvre de pur plaisir que Jörg Widmann et Denis Kozhukhin croquent avec une fantaisie communicative. Et maintenant les Concertos, s’il vous plaît !

LE DISQUE DU JOUR

Carl Maria von Weber (1786-1826)
Concertino pour clarinette et orchestra en mi bémol majeur, Op. 26, J. 109
Der Freischütz, Op. 77, J. 277 – Ouverture
Grand duo concertant pour clarinette et clavier en mi bémol majeur, Op. 48, J. 204
Quintette pour clarinette et cordes en si bémol majeur, Op. 34, J. 182 (version pour orchestre de chambre)

Jörg Widmann, clarinette, direction
Denis Kozhukhin, piano
Irish Chamber Orchestra

Un album du label Alpha 637
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Photo à la une : le clarinettiste Jörg Widmann – Photo : © DR