Salzbourg, Salle de musique Gneis, dans le froid de janvier 2009, Thomas Albertus Irnberger enregistre les trois grands Concertos pour violon de Mozart.
Archet libre, jeu d’une spontanéité réjouissante, avec derrière les effets de danse des confidences au détour d’un trait, et dans les Adagios ce secret de l’émotion mozartienne qu’on entend plus souvent dans les Concertos pour piano, être entre le sourire et les larmes.
La simplicité de l’approche fait l’ensemble extrêmement fluide, la direction preste mais subtile de Martin Sieghart à la tête d’une formation Mozart où se glisse discrètement le pianoforte d’Edoardo Torbianelli, plaçant les trois opus à l’air libre, ce qu’une prise de son très ouverte accentue.
Encore une fois le Jacobus Stainer que joue le jeune homme est merveilleusement assorti à la poétique du langage mozartien et en possède toutes les couleurs : écoutez la musette du Rondeau du 4e Concerto.
Merveille de l’album, le Finale du 3e, avec en son centre le petit rondeau avec musette porté par les pizzicatos, d’une tendresse, d’une délicatesse d’émotion et de jeu qui vont droit au cœur de cet univers. Et si demain Thomas Albertus Irnberger complétait le cycle : les deux premiers Concertos, le Concertone et la Symphonie concertante veulent son archet.
LE DISQUE DU JOUR
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Concerto pour violon et orchestra No. 3 en sol majeur, K. 216
Concerto pour violon et orchestra No. 4 en ré majeur, K. 218
Concerto pour violon et orchestra No. 5 en la majeur, K. 219 « Turkish »
Thomas Albertus Irnberger, violon
Spirit of Europe
Martin Sieghart, direction
Un album du label Gramola Records 98890
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Photo à la une : le violoniste Thomas Albertus Irnberger – Photo : © Irène Zandel