Second volume de l’exploration par année autour des concertos pour piano de Mozart voulu par Leif Ove Andsnes.

Le premier volume m’avait laissé interdit par son minimalisme, de son, de couleurs, de phrasés, le second, dès l’Allegro du Concerto en la majeur sonne plus libre, plus lumineux. La prise de son ? Peut-être.

Mais au fond, rien n’a changé, depuis ses quelques disques pour EMI Classics avec l’Orchestre de Chambre de Norvège, où Andsnes était capable de giocoso, son Mozart est devenu absolument sérieux, très droit, sans grande variété de timbres, tout passe dans le discours, tenu sans être vraiment tendu, avec toujours cette façon minimaliste d’envisager les notes et l’émotion.

Parfois, cela fonctionne (l’Adagio du même concerto), mais plutôt dans les « à côtés » (le Rondo pour piano seul, le Trio, le Quatuor) où le pianiste retrouve une liberté, un simple plaisir de jouer et d’échanger qu’il semble s’interdire dans les deux concertos ici présents.

Alors, commencez d’abord par Chio mi scordi di te, malgré une Christiane Karg pas dans son meilleur jour, mais où Andsnes chante autant qu’elle.

Espérons qu’il se déboutonnera dans le prochain volume.

LE DISQUE DU JOUR

MM 1786

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Concerto pour clavier et orchestra No. 23 en la majeur, K. 488
Ch’io mi scordi di te ?, K. 505
Quatuor avec clavier No. 2
en mi bémol majeur, K. 493*
Rondo pour clavier et orchestre en ré majeur, K. 485
Trio pour clavier, violon et violoncelle en si bémol majeur, K. 502*
Concerto pour piano et orchestre No. 24 en ut mineur, K. 491

Christiane Karg, soprano
*Matthew Truscott, violon
*Joel Hunter, alto
*Frank Michael Guthmann, violoncelle

Mahler Chamber Orchestra
Leif Ove Andsnes, piano, direction

Un album de 2 CD du label Sony Classical 194398545127
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Photo à la une : le pianiste Leif Ove Andsnes – Photo : © Gregor Hohenberg/Sony Classical