Six Concerts ? Non. Cinq. Thibaut Noally en reste à ceux déduits des pièces pour clavecin, nous montrant autant de paysages connus sous des vêtures nouvelles, et les donne dans un appareillage strictement de cordes, tournant le dos aux opulences orchestrales de Jean-François Paillard ou à l’imaginaire autrement coloré de Christophe Rousset de ses amis.
Ce Rameau en petite chambre a pourtant bien des charmes, les archets rivalisent en subtilité, les inventions harmoniques font des concerts saillants dans un geste général qui cherche l’harmonie. Cette stricte abondance de cordes donne à ces cahiers de danses et de portraits poétiques ou naturalistes une touche corellienne, et, il faut bien l’admettre même à mes oreilles qui y voudrait plus de fastes, une élégance folle. Si bien que je le glisse dans ma discothèque, certain d’y revenir pour en approfondir les poésies.
LE DISQUE DU JOUR
Jean-Philippe Rameau (1683-1764)
Concerts en sextuor – Concerts I, II, III, IV, V
Les Accents
Thibault Noally, direction
Un album du label Aparté AP254
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Photo à la une : le violoniste Thibault Noally – Photo : © DR