Aussi douée que son frère, Fanny Mendelssohn. Ce ne sont pas les treize merveilles de Das Jahr qui infirmeraient cette suggestion. D’ailleurs le vocabulaire, l’imaginaire, l’invention mélodique, tout dans ce cycle majeur du piano romantique que l’on redécouvre depuis quelques années, s’assortit d’évidence au propre génie de Felix.
L’ouvrage est merveilleux, collections de vignettes senties, d’une qualité d’écriture remarquable, d’autres « mois » qu’il sera passionnant de comparer avec ceux de Tchaikovski, ils ne leur cèdent en rien, pour l’inspiration comme pour la mise en œuvre.
Peu de versions : elles se comptent sur un peu plus que sur les doigts d’une main, la plus remarquable jusqu’ici étant celle de Lauma Skride (Sony) avec laquelle Martina Frezzotti fait jeu égal. Doigts légers mais qui timbrent, vélocité et legato, des couleurs à revendre, tout y est pour rendre justice à ces pièces de pur charme.
Et quelle poésie dans les deux Nocturnes, le mélancolique et peu sombre premier, l’extase rêveuse du second (Nocturne napolitano), quelle brio dans l’Introduction et Capriccio qu’on croirait absolument de la plume de son frère !
Disque parfait pour découvrir l’autre génie de la famille Mendelssohn.
LE DISQUE DU JOUR
Fanny Mendelssohn (1805-1847)
Das Jahr, H. 385
Nocturne en sol mineur,
H. 337
Nocturne napolitano en si mineur
Introduction et Capriccio en si mineur, H. 349
Martina Frezzotti, piano
Un album du label Piano Classics PCL10238
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Photo à la une : la pianiste Martina Frezzotti – Photo : © DR