Schönberg avait bien mis le Premier Quatuor avec piano en symphonie, pourquoi pas la Troisième Symphonie en quatuor avec piano ?

Cette proposition renversée, Andreas N. Tarkmann l’assume avec mieux que du brio, il retrouve l’énergie et les couleurs de l’orchestre, et donne l’illusion de son amplitude, son travail prend d’ailleurs sa source à la propre réduction du compositeur pour deux pianos, les cordes ajoutant la palette de couleurs plus instrumentales dont se saisissent les quatre amis de ce merveilleux ensemble allemand, cela ajoute en somme un quatrième quatuor avec piano au catalogue du compositeur du Requiem allemand.

C’est leur deuxième opus, après un programme hongrois et avant un album français autour de l’École de Paris, j’y reviendrai, mais il me semble que c’est avec ce disque singulier qu’on devra faire connaissance.

Ils y offrent en effet, outre l’’expérience de cette Troisième Symphonie, une version majeure du Premier Quatuor, ample, rhapsode, avec un fabuleux Finale « alla hungarese », folle course qui me rappelle par son caractère le geste déjà orchestral de Georges Solchany et du Quatuor Hongrois.

Et si demain ils nous enregistraient les deux autres Quatuors en les assortissant aux Deuxième et Quatrième Symphonies ? Je suis sûr qu’Andreas N. Tarkmann y songe.

LE DISQUE DU JOUR

The Schönberg Effect

Johannes Brahms (1833-1897)
Quatuor avec piano No. 1 en sol mineur, Op. 25
Symphonie No. 3 en fa majeur, Op. 90 (arrangement pour quatuor avec piano : Andreas N. Tarkmann)

Notos Quartett

Un album du label Sony Classical 194398480022
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Photo à la une : les membres du Notos Quartett – Photo : © DR