Revenant au Concerto de Mendelssohn, Augustin Dumay y retrouve la sonorité ample, le cantabile naturel qu’il avait déjà mis à son premier enregistrement pour EMI, mais dirigeant lui-même ajoute un giocoso, un élan, qui transporte les Orpheus, merveille !, qui pourtant risquerait d’en cacher une autre plus belle encore.
La grande Sonate en fa majeur, que Yehudi Menuhin retrouva en 1953, est un chef-d’œuvre du violon romantique encore trop peu reconnu, thèmes généreux, archet vif, et surtout une partie de piano fabuleuse, dont s’empare avec une avide gourmandise Jonathan Fournel dès les premières mesures.
La fantaisie capricieuse qui emplit tout l’Allegro vivace est prodigieusement rendue, le rêve de l’Adagio avec ses teintes schumaniennes, le babil irrésistible du Finale n’ont jamais été aussi finement sentis, et réalisés.
Coda admirable où encore le pianiste et le violoniste font armes égales : neuf Romances sans paroles détaillées avec une poésie qui laisse espérer que ce duo parfait persévérera chez Schubert, Schumann ou Mozart.
LE DISQUE DU JOUR
Felix Mendelssohn-Bartholdy (1809-1847)
Concerto pour violon et orchestre No. 2 en mi mineur, Op. 64, MWV O14
Sonate pour violon et piano en fa majeur, MWV Q26
Lieder ohne Worte, Volume I, Op. 19b (3 extraits : I. Andante con moto ; IV. Moderato ; V. Poco agitato – arr. pour violon et piano)
Lieder ohne Worte, Volume VI, Op. 67 (2 extraits : II. Allegro leggiero ;
IV. Presto – arr. pour violon et piano)
Lieder ohne Worte, Volume V, Op. 62 (2 extraits : I. Andante espressivo ;
VI. Allegretto grazioso – arr. pour violon et piano)
Lieder ohne Worte, Volume VII, Op. 85 (extrait : IV. Andante sostenuto –
arr. pour violon et piano)
Lieder ohne Worte, Volume II, Op. 30 (extrait : IV. Agitato e con fuoco –
arr. pour violon et piano)
Augustin Dumay, violon, direction
Jonathan Fournel, piano
Orpheus Chamber Orchestra
Un album du label Onyx Classics 4230
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Photo à la une : le violoniste Augustin Dumay – Photo : © Élian Bachini