Retrouvant son cher Kroesbergen d’après Ruckers, les micros de Filippo Lanteri l’enregistrant dans son salon de musique, Ton Koopman sera revenu dans la réclusion de la pandémie et sous la surveillance amoureuse de son épouse, Tini Mathot, à son cher Haendel.
Après tout, les Suites manquaient à sa discographie, il en aura choisi cinq, les jouant sans façon pour ce qu’elles sont, d’abord des œuvres de pur plaisir et conçu pour l’usage domestique, ce qui correspond au propos de l’album, plutôt que pour le concert.
Sans barguigner, il les tire vers la musique française même lorsque l’écriture à plusieurs voix fait « hommage » à Bach (le Prélude de la Cinquième Suite), leur donne un ton de pure fantaisie, les joue en poète, avec un art du récit, un sens des détails savoureux qui suffisent à expliquer rétrospectivement le succès que les impressions de ces œuvres rencontrèrent auprès des connaisseurs et des amateurs.
L’intimité heureuse de ce disque laisse espérer que les autres Suites suivront.
LE DISQUE DU JOUR
Georg Friedrich Haendel (1685-1759)
5 Great Suites for Harpsichord (London, 1720)
Suite No. 3 en ré mineur, HWV 428
Suite No. 2 en fa majeur, HWV 427
Suite No. 8 en fa mineur, HWV 433
Suite No. 5 en mi majeur, HWV 430
Suite No. 7 en sol mineur, HWV 432
Ton Koopman, clavecin
Un album du label Challenge Classics CC72923
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Photo à la une : le claveciniste Ton Koopman – Photo : © Aldo Allessie