La Messe troussée par Dvořák en 1887 pour l’inauguration de la chapelle de son ami Josef Hlávka n’a guère été illustrée au disque, partition mineure et de pur usage face au Stabat Mater ou au Requiem, dont la partie recueillie du Gloria, laissée aux solistes, les épisodes du Credo, offrent au moins des pages aussi émouvantes que rarement entendues.

Ce furent elles qui décidérent Václav Smetáček à enregistrer pour Supraphon ce qui était alors un incunable dans la discographie du compositeur de Rusalka. Elle en demeure à ce jour la meilleure version, comme pour le coruscant Te Deum pour New York dont les pompes aux saveurs moraves inspireront Janáček pour sa Messe Glagolitique autant qu’elles ardent le caractère visionnaire de Václav Smetáček.

Enthousiasmant. Pourtant la merveille du disque reste les Cinq chants bibliques dans leur vêture d’orchestre, plus chantés que proclamés par le baryton expressif de Jindřich Jindrák, écoutez seulement.

LE DISQUE DU JOUR

Antonín Dvořák (1841-1904)
Messe en ré majeur, Op. 86,
B. 175
Marcela Machotková, soprano – Stanislava Škatulová, contralto – Oldřich Lindauer, ténor –
Dalibor Jedlička, basse –
Jaroslav Tvrzský, orgue
Chants bibliques, Op. 99,
B. 185
Jindřich Jindrák, baryton
Te Deum, Op. 103, B. 176
Maria Helenita Olivares, soprano – Gianni Maffeo, baryton

Chœur Philharmonique de Prague
Orchestre Symphonique de la Ville de Prague
Václav Smetáček, direction

Un album du label Supraphon SU4314-2
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Photo à la une : le chef d’orchestre Václav Smetáček – Photo : © DR