Oser pour premier disque trois Symphonies de Mozart, c’est donner du poil à gratter aux imbéciles … que n’ai-je pas lu … Ceux qui entendront la furia emportant l’Allegro con spirito de la « Haffner » sauront que Tarmo Peltokoski, né avec le nouveau siècle, formé comme tant d’autres (dont encore récemment Klaus Mäkelä) par l’inoxydable Jorma Panula, est tout sauf un tiède.
Son Mozart plein de caractère, s’il sait ce qu’il doit à la révolution Harnoncourt, abonde en détails surprenants sans que jamais la ligne se relâche. Une poésie certaine emplie la Quarantième, il lui manque juste ce sourire mélancolique, affaire d’âge, cela viendra, mais c’est la « Linz » qu’il faut d’abord entendre, impérieuse, sombre, fulgurante, étonnante par son romantisme avoué qu’ardent les musiciens de la Deutsche Kammerphilharmonie Bremen, formation qui donna au jeune homme, en pleine épidémie de Covid, l’occasion de ses premiers concerts en Allemagne.
Deutsche Grammophon a eu raison de signer ce jeune homme, on attend maintenant ses prochains enregistrements avec l’Orchestre National du Capitole de Toulouse avec une vive impatience, avec du Vaughan Williams en prime !
LE DISQUE DU JOUR
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Symphonie No. 35 en
ré majeur, K. 385 « Haffner »
Symphonie No. 40 en
sol mineur, K. 550
Symphonie No. 36 en
ut majeur, K. 425 « Linz »
Deutsche Kammerphilharmonie Bremen
Tarmo Peltokoski, direction
Un album du label Deutsche Grammophon 4865744
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Photo à la une : le chef d’orchestre, et pianiste, Tarmo Peltokoski –
Photo : © DR