Dans un beau texte Aline Piboule avoue son amour des œuvres d’Olivier Greif. Elles me sont toujours tombées des mains et des oreilles, et ce n’est pas le ressassement de Domino qui balbutie en boucle à l’ouverture de la 21e Sonate (je préfère la chanson in extenso, plutôt par Lucienne Delyle que par André Claveau) qui allégera l’ennui qui me gagne.
Bon, allez, si vous aimez les œuvres d’Olivier Greif, qui sont toujours accompagnées du pistolet pour vous révolvériser, vous admirerez l’art qu’y met la pianiste, cet art que je préfère lorsqu’elle l’emploie à la nudité de ce Bach qui ouvre le disque, à la rumeur mystique de Bénédiction de Dieu dans la solitude, au sombre de la Deuxième Ballade, où ses timbres, son clavier profond trouvent des chefs-d’œuvre à tutoyer. Et puis à la fin, ce petit Bach/Petri, fragile rayon d’un soleil que je croyais banni de ce disque si noir.
LE DISQUE DU JOUR
Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Ich ruf zu dir Herr Jesu Christ, BWV Anh.73 (version jouée au piano)
Aria « Schafe können sicher weiden » (No. 9, extrait de la Cantate « Was mir behagt, ist nur die muntre Jagd », BWV 208 ; version pour piano seul : Egon Petri)
Franz Liszt (1811-1886)
Ballade No. 2 en si mineur, S. 171
Bénédiction de Dieu dans la solitude (No. 3, extrait des « Harmonies poétiques et religieuses III, S. 173 »)
Olivier Greif (1950-2000)
Sonate pour piano No. 21, Op. 303 « Codex Domini »
Three Poems of Li T’ai Po (Sonate pour piano No. 18), Op. 76
Aline Piboule, piano
Un album du label Artalinna ATL-A044
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Photo à la une : © DR