Le chant pur

Quelle belle Concertante ! Johan Dalene et Eivind Ringstad flûtent leurs chants accordés, pétillent et charment, on croirait La Comtesse et Chérubin ! Sur leurs échanges tout au long d’un Allegro maestoso pris sans presser, Howard Griffiths et ses Salzbourgeois mettent un petit théâtre qui ne s’absentera pas dans l’Andante, sauvé du sublime dont on l’obscurcit parfois. Ici, il chante, respiration poétique, simplicité des archets, mouvement fluide de l’orchestre, le ruban du rêve se déroule avant l’allégresse très Nozze d’un final tout giocoso.

Merveille d’un disque dont il ne faut pas négliger un vert Concerto pour cor dont Alexandre Zanetta emporte la chasse finale avec beaucoup de caractère.

Puis les deux Rondos où se révèle le beau toucher d’Ariel Lanyi qui fait respirer un Bösendorfer boisé, idéalement apparié au ton élégiaque du Rondo en la majeur (dont il réalise la cadence), trouvant aussi dans sa palette la fantaisie joueuse du Rondo en ré majeur, de quoi espérer par ce brillant jeune homme un prochain album avec deux concertos qui ne déparerait cette merveilleuse série.

LE DISQUE DU JOUR

Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Sinfonia concertante pour violon, alto et orchestre en mi bémol majeur, KV 364
Concerto pour cor et orchestre No. 2 en mi bémol majeur,
KV 417

Rondo pour piano et orchestre en la majeur, KV 386
Rondo pour piano et orchestre en ré majeur, KV 382

Johan Dalene, violon
Eivind Ringstad, alto
Alexandre Zanetta, cor
Ariel Lanyi, piano

Mozarteumorchester Salzbourg
Howard Griffiths, direction

Un album du label Alpha Classics 1051
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Photo à la une : le chef d’orchestre Howard Griffiths –
Photo : © Thomas Rabsch