Fauré, Brahms, Schumann : Stéphane Degout choisit chez le premier des pages simples, Aurore, Automne, diptyque d’Armand Sylvestre qui encadre les trois volets appassionato du Poème d’un jour. Le français impérieux, le timbre noir et glorieux nous font regretter de ne pas avoir là, à la suite, tous les Duparc.
Mais non, ce seront d’abord sept Lieder de Brahms, prodigieux de sfumatos, de suspensions (Feldeinsamkeit !), pure poésie pas entendue depuis Hotter, c’est dire ! En écho, les Kerner si courus des chanteurs francophones (Souzay, Kruysen y excellèrent) montrent que Stéphane Degout a tout compris de la lyrique schumannienne, de ses apartés, de ses emballements, ils le sacrent absolument liedersänger : écoutez seulement le recueillement ardent de Stille Tränen.
En apostille, retour à Brahms avec les enchantements du Lerchengesang que dore le piano éolien de Simon Lepper, accompagnateur subtil de ce merveilleux disque capté en concert à l’Athénée.
LE DISQUE DU JOUR
Gabriel Fauré (1845-1924)
Aurore, Op. 39 No. 1
Poème d’un jour, Op. 21
Johannes Brahms (1833-1897)
O Kühler Wald, Op. 72 No. 3
Die Mainacht, Op. 43 No. 2
Auf dem Kirchhofe, Op. 105 No. 4
Feldeinsamkeit, Op. 86 No. 2
Alte Liebe, Op. 72 No. 1
Nicht mehr zu dir zu gehen, Op. 32 No. 2
Willst du dass ich geh‘?, Op. 71 No. 4
Lerchengesang, Op. 70 No. 2
Robert Schumann (1810-1856)
12 Lieder, Op. 35 “Kerner-Lieder”
Stéphane Degout, baryton
Simon Lepper, piano
Un album du label B Records LBM017
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Photo à la une : le baryton Stéphane Degout – Photo : © DR