Soudain un autre monde paraît. Des lointains de la puszta un cymbalum égrène tout un automne. Des glissandos d’oiseaux sirine dispersent la nostalgie, les tziganes peuvent venir. Qui joue ainsi la 10e Rhapsodie de Liszt, György Cziffra ? Non Continuer la lecture de Première boîte aux trésors
Tous les articles par Jean-Charles Hoffelé
Sous le sapin
Un par an ! L’année passée, Decca rééditait dans les mêmes conditions le War Requiem de Benjamin Britten, ouvrage d’art que l’on avait quelques scrupules à disposer au pied du sapin de Noël : son objet était cruellement d’actualité et l’est resté (voir ici). Continuer la lecture de Sous le sapin
A demi
Ceux qui auront redouté l’alliage d’Igor Levit et de Christian Thielemann – je me demande bien à quel titre d’ailleurs – en seront pour leurs frais : une certaine élévation, un sens de la grande ligne Continuer la lecture de A demi
Cycle majeur
Poco a poco Barry Douglas enregistre ses « classiques ». Tout Brahms hier annonçait-il un cycle Schubert dont le distributeur aura tardé à me révéler l’importance ? Sept volumes !, et par ailleurs un parcours Tchaïkovski qui en compte déjà deux. Continuer la lecture de Cycle majeur
Le quatuor français
Sortant du bureau de musique de Maurice Ravel, Ralph Vaughan Williams tira de son séjour parisien un merveilleux Quatuor où passent la précision d’écriture du compositeur du Concerto en sol majeur et plus encore une qualité d’imaginaire sonore quasi debussyste.
C’est la perle des trois opus consacrés par l’auteur de Job aux quatre cordes, loin devant le Quatuor de jeunesse dont si peu de versions auront paru déjà aussi proches des folksongs, y pliant des influences à peine perceptibles, et plus encore devant le Second datant de la Deuxième Guerre mondiale, qui réemploie avec plus d’habileté que de génie des matériaux tirés de diverses partitions à usage cinématographique.
Mais le Premier Quatuor fut-il jamais si justement compris ? Ni les Maggini, trop explicites, ni même les Medici, admirables par l’opulence sonore, n’auront à ce point trouvé le ton de rêve de l’Allegro, l’humour un peu folksong du faux Menuet, les espaces sensuels de la Romance, la fantaisie tendre d’un Finale où le génie du compositeur éclate.
Disque magnifique, qui rend justice à la part la moins enregistrée d’un catalogue qu’on croit totalement occupé par l’orchestre et par la voix.
LE DISQUE DU JOUR
Ralph Vaughan Williams (1872-1958)
Quatuor à cordes en ut mineur
Quatuor à cordes No. 1 en sol mineur
Quatuor à cordes No. 2 en la mineur
Verdi Quartett
Un album du label CPO 555345-2
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Photo à la une : © DR