Viviana Sofronitsky me fut longtemps un personnage légendaire : son simple statut de fille de Vladimir Sofronitsky y suffisait. Des échanges de correspondance lors de la reparution des disques de son père me firent découvrir une personne attentive, généreuse. Il fallait découvrir l’artiste.
Melodiya a le goût de la surprise. On attendait à peu près tout du label russe, mais en tous cas pas un double album Jolivet ! L’éditeur se souvient des concerts dirigés par le compositeur lors de sa venue à Moscou en 1966 et livre les interprétations fiévreuses de trois partitions données à cette occasion : le Concerto pour flûte, rêvé et torpide, où le grand traverso d’Alexander Korneyev chante avec une profondeur de son que n’y mit jamais Continuer la lecture de Jolivet russe→
Longtemps, j’ai cru Franco Gulli le violoniste le plus classique, le plus élégant, le plus tempéré qui fut. Des Concertos de Mozart pour Claves, une intégrale des Sonates de Beethoven avec sa compagne en scène comme à la ville, Enrica Cavallo, sonnaient Continuer la lecture de L’Ange noir→
Lisa Batiashvili chante avec onction la Sinfonia en fa. Ce violon profond qui parle est toujours aussi beau, mais dans Bach est-il aujourd’hui encore possible ? Pour moi oui, rompu à ce que Oistrakh, Ferras, Menuhin, Szeryng y produisirent : Continuer la lecture de Bach x 2→
Pierre Boulez reviendra encore deux fois à Pierrot lunaire, avec Yvonne Minton chantant plus qu’elle ne parle, puis Christine Schäfer confrontée aux ambitus délicats comme aux styles mêlés et s’en débrouillant parfois sans poésie.