Et si en fin de compte la grande invention de Rameau, ce théoricien, ce scientifique des notes, était la liberté ?
Mahan Esfahani répond oui. On espérait depuis Scott Ross un ton aussi libre et subtil, jusque dans un lexique ornemental qui saisit et prolonge les épices harmoniques dont regorge le magnifique Rückers de 1636 aux registres si savoureux. Tout y est, Continuer la lecture de Rameries III : Pincées→
Sur le papier, on n’y croyait pas trop. Après la vraie révélation que fut l’album Steffani, Cecilia Bartoli nous conviait à découvrir l’opéra à la Cour de Saint-Pétersbourg durant les règnes d’Anna Ioannovna, d’Elizaveta Petrovna et de la Grande Catherine ! Terra incognita absolue dont pour nous avaient seulement émergé, et en plus voici quelques lustres déjà, l’Oratorio russe de Sarti et l’Orphée de Fomine. Continuer la lecture de Les Italiens de la Neva→
Mai 1986, William Christie enregistrait pour Capriccio la Cleofide de Hasse. Je tombais sous la puissance de cette musique, doutant pourtant qu’Emma Kirkby, avec son joli soprano tête d’épingle, put jamais être l’équivalent moderne de Fausta Bordini ! Mais enfin, la révélation était telle, la résurrection d’Artaserse, Continuer la lecture de Hasse enfin !→
En 2000, la Deutsche Grammophon avait consacré lors de son Édition Celibidache un volume de quatre CD illustrant la collaboration du chef roumain avec l’Orchestre Symphonique de la Radio Suédoise. Collection de merveilles à vrai dire Continuer la lecture de Beethoven suédois→
Après tant d’albums pyrotechniques où Philippe Jaroussky ne faisait qu’une bouchée des répertoires de Porpora, Farinelli ou Carestini, le voici rendu enfin à la musique. Et confronté à une partition où on l’espérait depuis des années, qu’il avait par deux fois éludée. Un programme tout entier dédié aux Stabat Mater italiens Continuer la lecture de Du malheur d’être virtuose→