Bayreuth, 1963, Karl Böhm ouvre le festival avec une de ses plus étonnantes 9e Symphonie de Beethoven, reprenant le flambeau tenu par Furtwängler qui inaugura Continuer la lecture de Sombre clarté
Archives par mot-clé : 1963
Shoa Requiem
Découvrant les films réalisés lors de la libération des survivants d’Auschwitz, les mots manquèrent à Wilfred Josephs, au point qu’il écrivit un quatuor enténébré. Son titre « Requiescant pro defunctis » avouait de fait un requiem sans liturgie. Puis finalement Continuer la lecture de Shoa Requiem
Wagner : la curiosité Ansermet
1963 : Ansermet fête ses 80 ans. Il explore des répertoires dans lesquels, par bêtise sans doute, il était impensable de l’imaginer au disque. Ainsi des sessions consacrées à Wagner (novembre), Brahms (du 5 au 28 février pour les Symphonies, du 1er au 7 mars pour les deux Ouvertures et les Variations sur un thème de Haydn), Sibelius (Tapiola, Deuxième et Quatrième Symphonies, entre septembre et octobre), ou encore Respighi (Les Pins de Rome et Les Fontaines de Rome, du 18 au 26 janvier). Continuer la lecture de Wagner : la curiosité Ansermet
Brahms par Ansermet : sous une douce lumière
Voici le grand œuvre d’Ansermet pour son 80ème anniversaire. Il s’offrit une intégrale des Symphonies et Ouvertures de Brahms, compositeur qu’il affectionnait tout particulièrement, et dont il donna à la fin de son existence des interprétations magistrales. Ainsi, dans son essai biographique (Ernest Ansermet, pionnier de la musique, chez L’Aire musicale), François Hudry se souvient de la Quatrième donnée le 2 février 1968 au Victoria Hall (« notre plus grande émotion musicale … interprétation pétrie d’humanité ») par le chef, alors de retour d’une tournée aux Etats-Unis où il avait également interprété cette partition (à New York). Continuer la lecture de Brahms par Ansermet : sous une douce lumière
Extraordinaires Sibelius & Rachmaninov d’Ansermet (1963, 1954)
A ne pas mettre entre les mains des cœurs fragiles. Depuis nos précédents articles, notre enthousiasme vis-à-vis de la stupéfiante Quatrième de Sibelius d’Ansermet et de l’orchestre genevois en 1963 ne s’atténue pas. Les interrogations fusent : comment peut-on donner une vision aussi rauque et noire avec un orchestre si naturellement lumineux et ensoleillé ? Ecoutez les Brahms des mêmes sessions et le début de Sibelius !, … le monde a basculé. Comment Ansermet arrive-t-il à suggérer cette impression de malaise psychologique croissant ? Le tempo très modéré du dernier mouvement n’en est pas la seule explication. Le travail du chef sur les couleurs, les textures et les oppositions orchestrales est prodigieux de bout en bout, tel ce premier accord qui installe d’emblée un climat d’incertitude harmonique inoubliable – l’oreille y perçoit méticuleusement tous les instruments employés (ah, les bassons français!).
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