L’élan empli d’écume marine de la splendide Sinfonia « Il coro delle Muse » d’emblée le proclame : Enrico Onofri et son Academia entendent bien nous offrir le Vivaldi le plus sensuel, faisant de cet album une enivrante fête sonore. Continuer la lecture de Concertos d’orchestre
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L’autre Clémence
Wiener Hoftheaters, 1804 : on reprend La Clemenza di Tito, ultime opéra de Mozart, mais pour donner plus de piment et suivant d’ailleurs les us de l’époque, on y ajoute des airs brossés pour l’occasion par Joseph Weigl – celui pour Tito à l’Acte I est une merveille – ou Johann Simon Mayr lui-même.
Loin de paraître incongrus, ces ajouts et quelques réécritures à la marge s’intègrent autant à la trame du livret qu’à celle de l’opéra, mais tout cela ne serait qu’une découverte mineure si l’interprétation enlevée d’un geste preste par Alessandro de Marchi et son Academia Montis Regalis n’en était si brillante.
Magnifique de ligne et d’élan, le Tito de Carlo Allemano, en grande voix. De caractère inextinguible, la Vitellia de Nina Bernsteiner s’avère une sacrée découverte. Magnifique d’expressivité et de pur belcanto, le Sesto de Kate Aldrich enchante, pour ne rien écrire des autres qui forment tous une équipe de chant que la scène transporte.
Si bien que cette Clemenza inattendue, particulière, prend place dans ma discothèque auprès des versions historiques d’un ouvrage qui a souvent connu l’excellence au disque. Les quelques photos du spectacle affichées dans le livret ne font guère regretter qu’on n’en ait que le son.
LE DISQUE DU JOUR
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
La Clemenza di Tito, K. 621
Carlo Allemano, ténor (Tito Vespesiano)
Nina Bernsteiner, soprano (Vittelia)
Kate Aldrich, mezzo-soprano (Sesto)
Ann-Beth Solvang, mezzo-soprano (Annio)
Dana Marbach, soprano (Servilia)
Marcell Bakonyi, baryton (Publio)
Chor und Orchester der Academia Montis Regalis
Alessandro de Marchi, direction
Un album de 2 CD du label CPO 777870-2
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Photo à la une : © DR
Falsetto profundo
Le registre de l’androgyne a mué. La faute à Cecilia Bartoli. Alors que Deller ou Oberlin conservaient leurs souvenirs d’enfants dans des voix se rêvant soprano, la jeune génération de falsetisttes avoue son faible pour le mezzo, voir le contralto. Continuer la lecture de Falsetto profundo