Archives par mot-clé : André Campra

Pour la Chapelle des plaisirs

Charles-Hubert Gervais, un musicien pour l’église ? Compositeur brillant, dont l’art semblait idéalement voué à rayonner dans le sillage libertin du Régent Continuer la lecture de Pour la Chapelle des plaisirs

Tragédie babylonienne

Un voyage au Royaume de Siam en mission avec le Père Tachard (épisode immortalisé par Voltaire dans son Destouches à Siam), un engagement dans l’armée du Roi, le siège de Namur, et dans la musique militaire soudain la révélation de son destin Continuer la lecture de Tragédie babylonienne

L’Europe révélée

Le disque nous avait donné Tancrède (trois fois !), Idomeneo, Le Carnaval de Venise, mais jusque-là avait délaissé – par crainte ?, par ignorance ? – le chef-d’œuvre lyrique de Campra, cette Europe galante dans laquelle Rameau voyait se lever un nouvel art lyrique Continuer la lecture de L’Europe révélée

Jardin enchanté

« Le jardin de Monsieur Rameau ».

Sous ce titre avantageux, William Christie et sa jeune troupe du Jardin des voix nous convient à un voyage dans les sept premières décennies du XVIIIe siècle, de Campra à Gluck. Éventail merveilleux où la danse le dispute à la plainte, le tragique à la parodie. Ainsi l’irrésistible Cantate Rien du tout de Racot de Grandval qui n’est pas sans rappeler le grand numéro de la Folie de Platée et dont Émilie Renard rend tout le sel.

Ce qui étonne au-delà des voix qu’on découvre, c’est derrière elles le rayonnement, la plénitude chaleureuse des Arts Florissants, l’élégance et l’esprit réunis dans un style impeccable, et dont le propos dépasse le simple principe d’une collection. Le programme fut composé pour un concert-spectacle, et on a le sentiment d’assister à un opéra en soi, constitué de styles proches mais savamment différenciés.

Les merveilles y abondent : le sombre air de sommeil du Zerbin de la magnifique Vénitienne révèle une musique assez inouïe. L’air d’Iole tiré d’Hercule mourant de Dauvergne inspire une ligne parfaite, dans la profondeur du timbre, à Daniela Skorka, qui sera pour beaucoup une belle découverte.

On continue la promenade toujours dans le plaisir puis soudain on parvient au grand œuvre : Dardanus présent en quatre numéros. Si Zachary Wilder peine dans « Hâtons-nous, connaissons la gloire », Victor Sicard met au « Monstre affreux » d’Anténor une noirceur désolée qui fait son effet.

L’objet est en lui-même magnifique, livret abondamment illustré, jolie nouvelle-rêve signée par Adrien Goetz – chaque volume de cette collection s’orne d’un texte écrit à l’occasion – boitier évocateur. Idéal complément aux nombreuses parutions de l’année Rameau.

LE DISQUE DU JOUR

Layout 1Le Jardin de Monsieur Rameau

Œuvres de André
Campra, Antoine
Dauvergne, Christoph Willibald Gluck, Michel Pignolet de Montéclair, Jean-Philippe Rameau

Les Arts Florissants
William Christie,
direction

Un album du label harmonia mundi
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Photo à la une : (c) Bertrand Pichene (Ambronay)