La Messe troussée par Dvořák en 1887 pour l’inauguration de la chapelle de son ami Josef Hlávka n’a guère été illustrée au disque Continuer la lecture de Dvořák sacré
Archives par mot-clé : Antonin Dvorák
Irrésistible
Les chefs-d’œuvre d’orchestre de Dvořák ? Certainement. Dès leurs moutures pour piano à quatre mains, l’orchestre s’y lisait littéralement, Dvořák aura habillé la première série avec un luxe d’imagination Continuer la lecture de Irrésistible
Portrait de l’artiste en jeune homme
Venues du silence, les premières mesures de la Sonate « Fantaisie » de Schubert étonnent. Est-ce Rudolf Serkin qui leur donne cette gravité sans affectation ? Non un jeune homme d’à peine vingt ans, qui la place en coda de son « debut recital » Continuer la lecture de Portrait de l’artiste en jeune homme
Konzertmeister
Bernard Haitink a eu le temps de rédiger l’hommage qui ouvre le beau livret : Hermann Krebbers fut au long des décennies 1960-1970 son premier violon, archet intense, grande sonorité, beaucoup d’aplomb et autant de poésie. Continuer la lecture de Konzertmeister
Hommage
« In Memorian Lars Vogt » indique discrètement une notation au bas du recto. Une photographie du pianiste, tête penchée, yeux clos, comme à l’écoute, orne le verso du livret où Tanja et Christian Tetzlaff en conversation avec Friederike Westerhaus évoquent leur longue amitié avec le pianiste. Est-ce l’ami que semblent pleurer la violoncelliste puis le violoniste en phrasant avec tant d’ombres, de tels soupirs, leurs premières interventions ? Emouvant en tous cas, et indiquant d’emblée qu’en accord avec Paavo Järvi, ils feront pencher ce concerto-ballade vers une prégnante nostalgie, proposition qui me semble inédite dans la discographie relativement modeste de l’œuvre si on la compare à celle des trois autres opus concertants.
Les couplages pourraient sembler partiellement étonnants, non pour le Waldesruhe d’Antonín Dvořák, joué comme en rêve par Tanja Tetzlaff, mais du côté Viotti. Sembler seulement, Brahms chérissait l’œuvre et encouragea Joachim à la jouer, Christian Tetzlaff la sauve de cette virtuosité un peu tapageuse dont l’encombrait Isaac Stern, son archet lyrique magnifie le discours complexe de cette œuvre où deux mondes semblent se mirer : l’Adagio mozartien s’entoure d’Allegros capricieux ou tempétueux, un romantisme s’y affirme, qui n’aura pas échappé à l’auteur du Requiem allemand.
LE DISQUE DU JOUR
Johannes Brahms
(1833-1897)
Concerto pour violon et
violoncelle en la mineur,
Op. 102
Giovanni Battista Viotti (1755-1824)
Concerto pour violon et orchestre No. 22 en la mineur,
G. 97
Antonín Dvořák (1841-1904)
Waldesruhe (No. 5, extrait de « De la forêt de Bohème, Op. 68, B. 133 »
Christian Tetzlaff, violon
Tanja Tetzlaff, violoncelle
Deutsches Symphonie-Orchester Berlin
Paavo Järvi, direction
Un album du label Ondine ODE1423-2
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Photo à la une : Paavo Järvi, entouré de Christian Tetzlaff et Tanja Tetzlaff – Photo : © DR