Elle aura gravé avec une autorité surprenante toute l’œuvre de clavecin de Bach pour Erato, première mondiale alors, et sur les clavecins que l’on jouait au tournant des années 1960 et 1970, instruments modernes assez loin des copies de clavecins historiques qui allaient fleurir au nouveau printemps du baroque. Continuer la lecture de Madame Kalabis
Archives par mot-clé : Bohuslav Martinů
Génie retrouvée
La disparition prématurée de Vítězslava Kaprálová, emportée à Montpellier par la tuberculose dans sa vingt-cinquième année, fut la perte majeure de la musique tchèque du XXe siècle. Continuer la lecture de Génie retrouvée
L’œuvre d’une vie
Sir Charles Mackerras l’a souvent déclaré : Janáček fut l’objet de son art et en partie le sujet de sa vie d’artiste. Avec les Wiener Philharmoniker et la géniale Elisabeth Söderström il aura gravé quasi tous les opéras de l’auteur de Jenůfa Continuer la lecture de L’œuvre d’une vie
Merveilles oubliées
Qui connaît ces rêves éveillés que sont les Nipponari ? Les sept haïkus, que Martinů aura mis en musique, proposant pour chacun d’entre eux un alliage spécifique, sont l’écho sonore de sa visite à une exposition d’estampes. Continuer la lecture de Merveilles oubliées
Bohuslav
Revenu à Paris après ce qui sera (mais il ne le sait pas encore) son ultime séjour en Bohème, Bohuslav Martinů s’attela à la « Suite de danse » qu’il avait promise à Samuel Dushkin : on était en août 1938. Une année plus tard, Martinů quittait Paris dans la débâcle, trouvant refuge en en zone libre.
Entre temps la « Suite de danses », commencée par une Toccata assez jazzy, très dans la verve des musiciens de l’École de Paris (tous des immigrés d’Europe centrale) sera devenue cette Suite concertante que le compositeur finira par orchestrer en 1941, ayant perdu tout espoir de revoir jamais sa Bohème. Une nostalgie prégnante s’est installée dans la grand déploiement de l’Andante, mais la suractivité rythmique des années parisiennes endiable un Scherzo un brin méphistophélique, et fait flamboyer un Final virtuose qui siérait à merveille pour un grand concerto : écriture échevelée, orchestre solaire, que Frank Peter Zimmermann, Jakub Hrůša et ses Bamberger magnifient, ajout majeur à leur album des deux Concertos.
Si demain Frank Peter Zimmermann, s’adjoignant Martin Helmchen, allait regarder du côté du Concerto pour violon et piano (H. 342), il pourrait poursuivre sa saga Martinů qui est l’atout majeur de ce nouvel album.
Son impeccable lecture du Concerto de Stravinski (une redite, il l’avait enregistré jeune homme avec Gianluigi Gelmetti), ses Rhapsodies de Bartók si tenues, plus pensées que jouées, se font voler la vedette par cette Méditation que Martinů composa en 1945 et qui devait prendre place dans la version définitive de la Suite : un requiem de six minutes.
LE DISQUE DU JOUR
Igor Stravinski (1882-1971)
Concerto pour violon et orchestre en ré majeur,
K053
Béla Bartók (1881-1945)
Rhapsodie pour violon No. 1, Sz. 87, BB 94 (version orchestrale)
Rhapsodie pour violon No. 2, Sz. 90, BB 96 (version orchestrale)
Bohuslav Martinů
(1890-1959)
Suite concertante en ré majeur, H. 276a
Frank Peter Zimmermann, violon
Bamberger Symphoniker
Jakub Hrůša, direction
Un album du label BIS Records 2657
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Photo à la une : le violoniste Frank Peter Zimmermann –
Photo : © Irène Zandel