Johann Ladislav Dussek ou la métamorphose de la sonate classique en sonate romantique ? Beethoven admirait ses œuvres, il y trouvait certainement ce sens de l’humeur, ces atmosphères capricieuses, ce discours ardent qui à force d’essayer excédaient Continuer la lecture de Son temps est venu
Archives par mot-clé : Brilliant Classics
L’autre visage
Wilhelm Kempff compositeur ? On l’oublie trop, mais durant l’entre-deux-guerres, Wilhelm Kempff composa un abandon catalogue qui le plaçait au centre de la vie musicale allemande. Sa vocation d’interprète et le succès de sa carrière de pianiste Continuer la lecture de L’autre visage
Le violoncelle de la puszta
La vaste Sonate pour violoncelle seul que Zoltán Kodály écrivit pour Jenő Kerpely au cœur de la Grande Guerre aura trouvé son héros avec János Starker. Hongrois comme Kodály, proche du compositeur au Conservatoire de Budapest, il savait comme aucun autre (sinon Pierre Fournier dont l’approche était aux antipodes, lui qui y voyait d’abord l’ombre de Bach) en faire sonner les musiques populaires.
István Várdai est absolument dans sa filiation, virtuose comme lui dans l’expression d’un certain folklore plus imaginaire qu’en aucune autre œuvre du compositeur d’Háry János, mais virtuose d’abord par la parfaite réalisation de tout ce que Kodály sollicite du violoncelle qui ne soit pas de son emploi naturel : il veut que l’instrument évoque le cymbalum ou les orchestres itinérants des verbunkos, mais aussi les musiques des tziganes qui hantent la puszta, cette steppe des plaines hongroises ; il sait en tirer des effets de percussion que les compositeurs du XXe siècle pilleront sans vergogne.
Mais il y a plus dans le jeu d’István Várdai, violoncelliste majeur de la jeune génération : la souplesse agogique, un archet fluide au possible qui laisse apercevoir les grandes structures d’une œuvre où fatalement le souvenir des Suites de Bach doit paraître, mais avec une certaine discrétion.
Le disque y ajoute tout ce que Kodály aura composé pour le violoncelle, Klara Würtz y mettant son piano narratif, si plein de timbres, idéale pour la très jolie Sonate Op. 4 si pleine de fantaisie, assez debussyste. Qui la jouait avec autant de finesse, en étant si bien pris dans les timbres du piano ? Miklós Perényi, avec Zoltán Kocsis. C’est dire !
LE DISQUE DU JOUR
Zoltán Kodály (1882-1967)
Sonate pour violoncelle seul en si mineur, Op. 8
Sonatine pour violoncelle et piano
Capriccio pour violoncelle seul
Adagio pour violoncelle et piano
Sonate, Op. 4
István Várdai, violoncelle
Klara Würtz, mezzo-soprano
Un album du label Brilliant Classics 95574
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Photo à la une : © DR
Sans concession
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Respighi en noir et blanc
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