Les Ouvertures de Weber ont changé de visage depuis que l’interprétation historiquement informée les a revisitées. Adieux les sombres clartés déployées par Wolfgang Sawallisch ou Rafael Kubelík (un de ses disques majeurs, trop méconnu, trop peu réédité) Continuer la lecture de L’âge d’or du romantisme
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Weber de Prague
Du piano de Tomášek, je ne connaissais jusqu’alors que les Églogues, dont les six Cahiers groupant quarante-deux pièces attendent toujours une gravure intégrale, merveilles de poésie et de fantaisie très exactement situées entre Weber et Schubert et dont Rudolf Firkušný aimait à parsemer ses récitals. Mais rien de ses sept Sonates dont Petra Matějová offre ici trois en première mondiale. Continuer la lecture de Weber de Prague
Entre deux mondes
Quoi faire du Concerto pour piano après Mozart ? Czerny se pose la question comme si ceux de Beethoven dont il fut l’élève, n’avaient pas existé. Étrange, et plus encore la réponse qu’il apporte en se coulant dans le modèle du concerto narratif illustré par Field ou Ries, et dont l’initiateur fut Weber avec son Konzertstück.
Non pas un anachronisme, mais une autre branche du romantisme qu’illustre parfaitement le Concerto en la mineur de 1829, dont l’Adagio est une merveille, et comme le joue Howard Shelley, comme en musardant, sans avoir l’air d’y toucher !
Pas de meilleur guide que lui dans ces opus souvent vétilleux, qui hésitent entre deux styles, peuvent se perdre dans des effets de manche comme le ton militaire dont se pare trop vertueusement le Concerto en fa de 1820 : orchestre et pianiste y sont un peu trop à la parade. Mais enfin, si l’on est assez artiste, cette musique révèle ses beautés, et Shelley les donne à entendre avec presque de l’ingénuité, discourant à foison avec ses musiciens des Antipodes.
C’est décidément tout comprendre de cet entre deux mondes où se forme le premier Romantisme, et lorsque le style virtuose s’en mêle, comme dans le capricieux Rondo brillant, c’est tout un univers disparu qui resurgit, délicieux, émouvant, si finement ressuscité.
LE DISQUE DU JOUR
Carl Czerny (1791-1857)
Concerto pour piano
en fa majeur, Op. 28
Concerto pour piano
en la mineur, Op. 214
Rondo brillant
en si bémol majeur, Op. 233
Howard Shelley, piano,
direction
Tasmanian Symphony Orchestra
Un album du label Hypérion CDA68138
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Photo à la une : © DR
Boîte à merveilles
Sur le trémolo des basses, une mélodie ténue monte du médium, une prière, l’amorce d’un air d’Agathe qui sur une modulation chante éperdument. Et comme cela se modèle sur un piano fatigué mais où tous les registres se répondent dans l’harmonie, où les couleurs des notes s’évaporent dans un sfumato. Qui joue ainsi Continuer la lecture de Boîte à merveilles
Hommage
Le 20 avril 2001, Giuseppe Sinopoli s’effondre dans la fosse du Deutsche Oper de Berlin durant le troisième acte d’Aïda. Sa mort brutale laissa les musiciens de la Staatskapelle comme abandonnés. Dresde reçut la nouvelle de son décès Continuer la lecture de Hommage