Splendide assemblage qui montre le violon du XXe siècle à son plus inventif, cherchant le savant dans le populaire, lui faisant évoquer la vielle des villageois, la flûte du berger, où décochant un blues dans la plus élégante des musiques. Pour l’iconoclaste Tzigane de Ravel Continuer la lecture de Tziganeries
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Le Quatuor et le Bonheur
Musizieren, littéralement faire de la musique ensemble, c’est souvent Outre-Rhin le plaisir de s’assembler pour le répertoire de chambre, trio, septuor, sonate, mais rarement en quatuors de Continuer la lecture de Le Quatuor et le Bonheur
Nuit solaire
Une discrète pastille au dos du disque indique Mahler Edition Vol. 1. Adam Fischer va donc enregistrer les Symphonies de Mahler avec les Düsseldorfer Symphoniker.
Dans la note d’intention qui accompagne ce premier volume, le frère ainé d’Ivan Fischer, lui-même mahlérien aguerri, indique en préambule « Je suis enchanté de jouer et d’enregistrer l’intégralité des Symphonies de Mahler avec les Düsseldorfer Symphoniker. Nous espérons qu’il en résultera quelque chose de particulier, le fruit d’une collaboration qui nous aura mutuellement inspiré. Ce ne sera pas « mon » Mahler , mais « notre Mahler ». Continuer la lecture de Nuit solaire
La secrète jeunesse de Witold
Évidemment, le Concerto pour orchestre avouait déjà le fort tropisme bartokien du jeune Lutoslawski. Les œuvres pour piano rassemblées ici par le piano clair et éloquent de Corinna Simon confirment cette filiation revendiquée : les Chants de bergers de 1952, les Mélodies folkloriques de 1945, les deux Études de 1941 pourraient être du Bartók, absolument, il y a juste une consonance plus classique, quelque chose de plus droit, de plus nu que les Pièces pour les enfants de 1953 ne renient en rien.
Donc, le piano de Lutoslawski, objet de sa jeunesse, sera resté sourd aux prospectives ouvertes dans les œuvres d’orchestre, il reste si faussement naïf, comme un refuge, une sorte d’éden dont Corinna Simon brosse les paysages avec un naturel et un plaisir sans nuages.
Mais à la fin de son disque, elle révèle une merveille, la grande Sonate de 1934, partition d’un lyrisme étreignant, où un poète des timbres paraît, qui invente un vaste rêve de clavier entre l’onirisme debussyste et les traits obsessionnels de la Sonate de Berg ou de celles de Szymanowski.
La qualité intrinsèque de cette musique m’a cueilli, la beauté de son écriture, les plans successifs de ses horizons sonores rendent incroyables sa rareté au disque, son absence au concert. Corinna Simon a eu mille fois raison de la révéler en lui prêtant son toucher inventif et ses conceptions éclairantes. Espérons qu’elle fera école !
LE DISQUE DU JOUR
Witold Lutoslawski (1913-1994)
L’Œuvre intégrale pour piano
Shepherds Songs
2 Études pour piano
12 Mélodies populaires
3 Pièces pour la jeunesse
Invention
Sonate pour piano
Corinna Simon, piano
Un album du label AVI-Music 8553341
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Photo à la une : © Opakakoloela
Rameries IV : Cabinet de curiosités
Cathy Krier n’a pas froid aux yeux. Contrairement à ses collègues pianistes qui marient Rameau à Debussy, elle confronte dans un album-manifeste assez clouant la Suite en sol, La Dauphine et quatre Pièces de Clavecin en Concerts à la Musica Ricercata de Ligeti. Continuer la lecture de Rameries IV : Cabinet de curiosités