Bach lui-même transcrivit pour ses claviers quelques concertos du Prêtre Roux : la science s’émerveillant devant la fantaisie, et cela lui inspirera même l’épure du Concerto Italien. L’agilité du clavecin, son clavier solaire, la rapidité de la dissolution de ses notes entraînant une sorte de vertige de la suractivité, répondaient parfaitement à l’écriture fusante du Vénitien, mieux, elle offrait un miroir à son giocoso.
Alors après Bach, pourquoi ne pas continuer ?
Gwennaëlle Alibert et Clément Geoffroy l’ont osé, transcrivant avec virtuosité et poésie sept Concertos et deux Sonates en trio pour leurs deux clavecins où s’imagent des flûtes, des hautbois, des violons et même parfois le grand souffle harmonique de l’orgue.
C’est brillant au possible, ivre de mouvement, entêtant à force de danses, prodigieusement joué et montrant tous les caractères des originaux en les magnifiant dans le jeu serré de leurs vingt doigts, faisant au total un disque solaire, inimitable, qui ne me quitte plus, surprise magique d’un automne doré. Courez-y !
LE DISQUE DU JOUR
Antonio Vivaldi (1678-1741)
Concerto pour 2 violons, cordes et basse continue en sol mineur, RV 517
Concerto en fa majeur, RV 99
Concerto en sol mineur, RV 107
Concerto pour violon, orgue et cordes en ut majeur, RV 766
Concerto pour violon, orgue et cordes en ut majeur, RV 808
Concerto pour flûte, violon, basson et basse continue en ré mineur, RV 96
Concerto pour cordes en mi mineur, RV 134
Sonate No. 2 en mi mineur, RV 67
Sonate No. 6 en ré majeur, RV 62
Gwennaëlle Alibert, clavecin
Clément Geoffroy, clavecin
Un album du label L’Encelade ECL1602
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Photo à la une : © DR