Anna Vinnitskaya voue avec raison une admiration à son maître, Evgeni Koroliov. Enregistrant les concertos pour clavier de Bach, elle lui offre l’opus majeur, le grand ré mineur où tant transformèrent leur piano en prophète, à commencer par Dinu Lipatti. Continuer la lecture de Le maître et la disciple
Archives par mot-clé : Concertos pour piano
Bravoure
Et si le coup de génie pour réussir les Concertos de Saint-Saëns était l’entente intime et donc absolue entre le piano et l’orchestre ? À ce titre là, aucun pianiste n’aura eu cette chance Continuer la lecture de Bravoure
Mozart l’impossible
Sviatoslav Richter avouait les difficultés qu’il rencontrait face aux partitions de Mozart. Pas son univers, et même un autre monde où il ne respirait guère à son aise. Mais du moins y revint-il régulièrement pour quelques sonates Continuer la lecture de Mozart l’impossible
Affiche paradoxale, superbe réussite
Une affiche paradoxale, et pourtant un de mes plus beaux disques !
Paradoxal, pour plusieurs raisons. Pierre Boulez a été un compositeur contemporain qui partageait son temps avec la direction d’orchestre, mais que l’on imaginait mal comme « simple » accompagnateur dans des concertos pour piano Continuer la lecture de Affiche paradoxale, superbe réussite
Divine simplicité
Deux Concertos de Mozart par un jeune pianiste tchèque adoubé par Alfred Brendel, cela s’écoute avec attention d’autant qu’il semble bien que ce soit son premier disque en tant que soliste. La sonorité est si belle, si équilibrée, tout y chante d’évidence ; immédiatement je sais, à un phrasé, à un accent à peine suggéré, qu’il est un mozartien de pure race, avec un sens des proportions et du discours que viennent renforcer une absence d’affectation, un dédain des charmes dont le 20e Concerto profite à plein, ombreux comme il peut l’être.
Jiří Bělohlávek l’y accompagnait d’un geste ample mais ferme en ce 1er mai 2013, on est au concert, comme on l’est également pour le 12e Concerto, enregistré avec les membres du Quatuor Doležal dans sa vêture de chambre ; sans les bois, sans l’orchestre, c’est une toute autre partition qu’anime le pianiste tchèque, qui laisse voir à nu l’architecture, les sentiments absolument intimes, quelque chose de mélancolique qui ne sonne pas à ce point dans l’habillage pour le concert.
Cette mise en regard entre un Concerto de la maturité et un ouvrage plus « jeune » en effectif allégé ne cesse de m’interroger. Jan Bartoš poursuivra-t-il cette étrange juxtaposition en d’autres volumes ? En tous cas, découvrez cet artiste.
LE DISQUE DU JOUR
Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791)
Concerto pour piano No. 12 en la majeur, KV 414 (version de chambre)
Concerto pour piano No. 20 en ré mineur, KV 466
Jan Bartoš, piano
Quatuor Doležal
Orchestre Philharmonique Tchèque
Jiří Bělohlávek, direction
Un album du label Supraphon SU4234-2
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Photo à la une : © Marek Bouda