Flûte, hautbois, viole ? Non. L’original pour clavecin seul. Non, deux clavecins et l’ajout ici ou là des autres cordes pincées du théorbe, voire de la guitare baroque de Thibaut Roussel. Ce troisième musicien, Laurence Boulay et Françoise Lengellé ne l’avaient pas osé Continuer la lecture de Concerts à deux
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Concerts pour le crépuscule
Dans son quotidien avec Couperin, les Concerts royaux auront accompagné Christophe Rousset d’abord à son seul clavecin, dialogue d’ombres, danses en apesanteur, tout un monde en soi où les instruments amis auraient semblé inutiles.
Aujourd’hui, il y revient avec trois dessus qu’exposent un continuo secret, discret, merveille de pudeur, d’élégance qui laisse chanter tout un monde obscur, crépuscule de sons d’une entêtante poésie qui laisse voir des ballets de notes. La touche agreste du hautbois, les unissons mélancoliques des trois amis, le continuo qui danse et virevolte, léger, tout compose une musique pour l’intimité, vision opposée à celle splendide et opulente, de l’ensemble Les Timbres que j’avais tant goûtée.
Mais les chemins d’ombre de Christophe Rousset et de ses amis, la viole admirable d’Atsushi Sakaï vont plus loin dans les secrets tendres de ce Couperin qui devait enchanter le calvaire des ultimes soirées du Roi.
LE DISQUE DU JOUR
François Couperin (1668-1733)
Concerts royaux (1722)
Les Talens Lyriques
Christophe Rousset, clavecin et direction
Un album du label Aparté AP196
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Photo à la une : © DR
Soleil couchant du Grand Siècle
Les petits Concerts que François Couperin joua du clavecin en entraînant quelques musiciens pour chasser les ombres qui assiégeaient la vieillesse de Louis XIV – on est en 1714 et en 1715 – sont de pures merveilles qui font regretter Continuer la lecture de Soleil couchant du Grand Siècle