Un chef pour l’opéra, exclusivement pourrait-on croire ? À Rome, à Londres, Antonio Pappano a fait beaucoup, et dans l’excellence, pour rendre le portrait aussi exact que possible, au point de faire oublier des discophiles le travail éclairant qu’il opéra à Rome, ressuscitant l’Orchestra dell’Accademia Nazionale di Santa Cecilia, la formation tant aimée de Victor de Sabata, d’Antonio Guarnieri, de Bernardino Molinari, de Franco Ferrara, lui redonnant plus que son lustre d’antan, une vraie sonorité pour le nouveau siècle, et une ouverture vertigineuse sur le répertoire. Continuer la lecture de Saga Romaine
Archives par mot-clé : Daniel Harding
Gracieux fils de Pan
L’ombre de Peter Pears quittera-t-elle jamais les trois cycles pour ténor que Britten lui écrivit ? Elle paraît encore dans la voix longue, le ténor musqué à l’aigu ardent et pourtant liquide d’Andrew Staples, bonne pioche pour les trois cycles. Continuer la lecture de Gracieux fils de Pan
Plénitude
Voilà, la boucle est bouclée, et dans le sillage de l’année Beethoven le corpus des Sonates pour violon et piano aura connu deux nouvelles intégrales majeures. Le sang neuf apporté par le tandem Lorenzo Gatto–Julien Libeer aurait-il inspiré le geste si libre Continuer la lecture de Plénitude
Mahler 21 à Berlin
Mahler et Berlin aujourd’hui, très exactement au long de la seconde décennie du XXIe siècle.
Après la Seconde Guerre mondiale, l’orchestre aura longtemps renâclé devant le corpus, à l’égal des Wiener Philharmoniker. Mahler était chez lui à Amsterdam, plus autant dans les pays germanophones. Paradoxe Continuer la lecture de Mahler 21 à Berlin
Les deux mêmes visages
Ardu le Concerto pour violon de Schönberg ? Le biais lyrique par lequel Isabelle Faust et Daniel Harding l’envisagent laisse passer dès la première page du Poco Allegro le souvenir du Concerto « À la mémoire d’un ange », violon venu d’une Vienne perdue Continuer la lecture de Les deux mêmes visages