La grande Sonate pour violoncelle est l’un des trésors de la musique de chambre de Grieg, vaste chant continu malgré les césures des mouvements, débordé de mélodies Continuer la lecture de Le violoncelle chante
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Le violoncelle d’Arthur
En 1929, Arthur Honegger écrivit un de ses opus les plus surprenants, demeuré parmi ses moins courus, un Concerto pour violoncelle subtilement ouvragé, partagé entre des éléments de pastorale et de jazz, des réminiscences de Bach et des danses, avec ici et là une petite pointe de Stravinski. Continuer la lecture de Le violoncelle d’Arthur
Sonates sérieuses
Un violoncelle ? Un baryton. Daniel Müller-Schott chante dès l’Allegro non troppo de la Sonate en mi mineur, ce psaume que Brahms semble avoir écrit d’un seul trait. Ce n’est pas du violoncelle qu’il joue, mais comme au travers de sa grande caisse le chant du baryton ardent et sombre des Quatre chants sérieux ou celui du Requiem allemand. Et si ces Sonates portaient elles aussi la parole de l’Ecclésiaste ?
Ces deux opus, beaux comme des promenades d’automne, auront souvent montré seulement leurs décors, le piano peignant les arrière-plans. Or, Francesco Piemontesi parle ici autant que Daniel Müller-Schott, chante avec lui, cette manière s’était un peu perdue depuis le temps des grands anciens, les deux Rudolf, Firkušný, Serkin surtout. Seul, plus près de nous, Michel Dalberto avait retrouvé cette présence pour un de ses disques les moins connus. Le ton est encore plus ardent dans le fa majeur de la Deuxième Sonate dont l’appassionato fulgure, déclame, vraie parole qui flamboie par-delà la mélodie même, et la pure beauté de tout cela, les inflexions, les replis, les grondements, les foucades du piano saisissent cette partition tempétueuse.
Entre ces deux mondes, un troisième, soudain délivré de toute gravité : les paysages arcadiens de la Sonate pour violon en sol majeur virent au ré dans l’archet lyrique de Daniel Müller-Schott, le piano de Francesco Piemontesi se fait orchestre, et cette échappée belle prodigieuse me fait regretter que les deux amis n’aient pas complété leur album avec les deux autres sonates de violon et quelques Lieder. Demain peut-être ?
LE DISQUE DU JOUR
Johannes Brahms
(1833-1897)
Sonate pour violoncelle et piano No. 1 en mi mineur,
Op. 38
Sonate pour violon et piano No. 1 en ré majeur, Op. 78 « Regen » (arr. pour violoncelle : Müller-Schott)
Sonate pour violoncelle et piano No. 2 en fa majeur,
Op. 99
Daniel Müller-Schott, violoncelle
Francesco Piemontesi, piano
Un album du label Orfeo C979201
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Photo à la une : le violoncelliste Daniel Müller-Schott – Photo : © DR
Ivresse
Qui pourrait contester ce fait établi : János Starker s’était, croyais-je pour toujours, approprié la Sonate pour violoncelle seul de Zoltán Kodály. Beaucoup, et les plus grands violoncellistes d’abord Continuer la lecture de Ivresse
Romanesque
Tout le violoncelle de Richard Strauss ? Daniel Müller-Schott, comme avant lui Ophélie Gaillard, l’a voulu. Quelle chance pour son violoncelle au beau timbre de baryton d’avoir pour la Sonate de jeunesse, si brahmsienne Continuer la lecture de Romanesque