Une pleine année d’écriture, de repentirs, d’exaltations, voilà ce que coûta Das Marienleben à Paul Hindemith dont la plume si aisée noircissait habituellement le papier à musique à la vitesse d’un bolide. Le cycle de Rilke, sa poésie en quelque sorte dénudée, trouvèrent une vêture naturelle dans l’écriture décantée, une certaine mise à distance des épisodes dramatiques (qui s’entend dès la Pietà primordiale) – fruit de son évolution stylistique vers la Nouvelle Objectivité qui allait marquer toute ses œuvres des années vingt et trente. Continuer la lecture de Voyage marial