Voilà une œuvre peu connue, et souvent jugée difficile d’accès. Mais cet opéra de Janáček mériterait d’être bien plus connue et sa relative difficulté d’accès est largement estompée lorsqu’on le donne avec une telle réussite. Ce dernier opéra de Janáček (1930) est inspiré de l’œuvre de Dostoïevski Souvenirs de la maison de morts. Patrice Chéreau explique d’ailleurs que tout le texte est tiré mot pour mot de Dostoïevski, à quelques transitions près ajoutées par Janáček lui-même. Cela en fait, avec l’Elektra de Richard Strauss, l’une des adaptations à l’opéra les plus fidèles à leurs sources littéraires. Comme dans le Billy Budd de Britten, tous les personnages sont des hommes. Et comme Billy Budd, De la maison des morts montre cruauté et détresse dans un univers clos et confiné. Continuer la lecture de Dostoïevski-Janáček par Boulez-Chéreau