Fil rouge de ce voyage impromptu, l’Opus 142 : Shai Wosner après son premier album définitif regroupant les Sonates D. 840 et 850, après sa stupéfiante Sonate D. 959 et ses Moments musicaux qui cherchaient le silence, devait revenir à Schubert.
L’ultime Sonate de Schubert a de la chance au disque ces derniers temps. Après l’émerveillement provoqué par Ran Jia qui signait avec elle son premier disque, Maria Perrotta la faisait lyrique au possible Continuer la lecture de Lumière de l’hiver→
Un premier opus discographique, rien moins que la Sonate D. 960 !, la montrait sous son vrai jour : son profond et ductile, sens des atmosphères tenu dans une langue très classique, évidence des contre-chants et du flux mélodique, Ran Jia était chez elle chez Schubert, y entrant par la grande porte du haut de sa petite vingtaine. Déjà pour ses dix-sept ans, elle médusait le public du Festival de la Ruhr avec les Sonates D. 958 et D. 959 ; le concert a été publié, faisant sa toute première fortune. Continuer la lecture de Persévérance→
Du piano de Tomášek, je ne connaissais jusqu’alors que les Églogues, dont les six Cahiers groupant quarante-deux pièces attendent toujours une gravure intégrale, merveilles de poésie et de fantaisie très exactement situées entre Weber et Schubert et dont Rudolf Firkušný aimait à parsemer ses récitals. Mais rien de ses sept Sonates dont Petra Matějová offre ici trois en première mondiale. Continuer la lecture de Weber de Prague→
Bayreuth 1962, Wolfgang Windgassen peine plus qu’à son habitude à ne pas céder aux charmes de Vénus. Cette année-là, son Tannhaüser est bouleversé par une jeune chanteuse américaine qui campe la plus sensuelle, la plus impérieuse séductrice qu’ait jamais connue la colline sacrée. Cette Vénus noire aura fait la réputation internationale de Grace Bumbry, et sa légende. Continuer la lecture de La Vénus Noire→