Le public du Concours Tchaïkovski ne s’est guère trompé, et certainement pas lorsqu’il aura fait fête à un jeune homme de vingt-cinq ans après que celui-ci a fait sourdre de son clavier l’un des plus incroyables Scarbo depuis celui de Samson François.
C’est très simple, pour savoir si un pianiste a tout compris de l’univers de Chopin, écoutez simplement comment il joue les Mazurkas de l’Opus 6. Si les rythmes de la danse s’y accordent avec le charme mélodique Continuer la lecture de Né pour Chopin→
Henri Dutilleux aura désavoué ses trois premiers opus majeurs, Le Loup, la Première Symphonie et sa Sonate pour piano, reniement inexplicable au regard de leur qualité. Mais le créateur seul peut juger ses créatures. Le temps aidant Continuer la lecture de La Sonate→
Je ne savais rien d’Irina Chukovskaya, si ce n’est le bien qu’en disait dans les cercles musicaux moscovites son professeur au Conservatoire, Vera Gornostaïeva. En 1980, elle remporte un certain succès au Concours Chopin, mais elle doit refuser les invitations qui en découlent : on la somme de rentrer au pays, elle restera confinée derrière le rideau de fer jusqu’à ce que le Mur de Berlin s’effondre, partageant le sort de tant de concertistes soviétiques, toute une génération perdue. Continuer la lecture de La méconnue→
Hier, Yundi Li jouait ses Préludes en classique, ton sombre, piano intense et tenu, une seule grande ligne. Admirable de style mais aussi de propos. Aurait-il changé du tout au tout en abordant les Ballades ? C’est certain. Si l’on Continuer la lecture de Nouveau visage→