Rudolf Serkin aura connu pléthore de chefs, certains s’accordant naturellement à son art, Fritz et Adolf Busch, Alexander Schneider, Pablo Casals, George Szell, pianiste lui aussi, tous des compagnons en musique capables de comprendre son art si simple. Continuer la lecture de Accord en lumière
Archives par mot-clé : Fritz Busch
Parabole
À l’été 1928, Othmar Schoeck se lança à la suggestion de son hôte, le mécène Werner Reinhart, dans la mise en musique d’un conte des frères Grimm qui avait bercé son enfance, Von Fisher und syner Fru, parabole sur l’insatiabilité féminine, où Schoeck Continuer la lecture de Parabole
Le violon de Camilla
New York s’enflamma pour une gamine de treize ans qui en 1941 fit sa première apparition au Carnegie Hall. Camilla Wicks, née Américaine, connaîtra dans les premières années cinquante Continuer la lecture de Le violon de Camilla
Mozart en exil
Juin 1950, les micros d’His Master’s Voice captent quelques extrais du nouveau Così fan tutte de Fritz Busch, la guerre est passée, Glyndebourne et Mozart ont survécu Continuer la lecture de Mozart en exil
La voix du rêve
Sena Jurinac fut d’abord de fabuleux personnages d’opéra, de Chérubin à Desdemona en passant par Fordiligi ou La Maréchale même si elle restera toujours pour moi Cherubino. Si vivante en scène, avec ce chant où les mots sont toujours à fleur de lèvres, même lorsqu’elle s’adonnait au récital de lieder.
Le disque n’a guère documenté cette part de son art ; en son glorieux automne, BASF lui offrira tout un récital Brahms dont l’élan restait magnifique, Fritz Busch lui fera enregistrer très tôt les Vier letzte Lieder, version où même le soleil a des ombres, inoubliable, mais la perle absolue est ce doublé Schumann pour les micros de Westminster en juin 1954.
Le piano modeste de Franz Holetschek s’accorde au fond parfaitement à l’humilité de ce Frauenliebe und -leben qui n’est qu’une prière fervente, moins peut-être au ton visionnaire, au théâtre qu’elle convoque dans le Liederkreis Op. 39, cette Lorelei, ce Clair de lune ne s’oublient plus une fois entendus, perfection du mot dans la note, transparence de l’émotion, et cette voix du bon Dieu, si longue dans son ambre.
Retrouver tout cela, réédité avec art d’après un très bon microsillon – le tirage du disque Westminster qui ajoutait les magies du Tramonto respighien ne s’est que très fugitivement trouvé et sonnait un rien sec (bien que disponible maintenant au téléchargement) – est une aubaine. Si vous ne connaissez pas ce diamant, courrez-y !
LE DISQUE DU JOUR
Robert Schumann (1810-1856)
Frauenliebe und -leben, Op. 42
Liederkreis, Op. 39
Sena Jurinac, soprano
Franz Holetschek, piano
Un album du label Hännssler/Profil PH17042
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Photo à la une : © DR