Archives par mot-clé : Gabriel Pierné

Le compositeur et l’orchestre

Claude Debussy, assistant à une exécution du Till Eulenspiegel de Strauss, fut dispersé façon puzzle, pas la musique caracolante que le héros batave aura inspirée au futur auteur du Rosenkavalier. Qu’aurait-il écrit s’il avait pu entendre ce Till l’Espiègle qui file droit vers le billot pour mieux renaître, tel que Gabriel Pierné l’a gravé le 15 octobre 1930. Continuer la lecture de Le compositeur et l’orchestre

L’élégance

Songeant à André Cluytens toujours me revient en mémoire ce film où il dirige la Deuxième Suite de Daphnis et Chloé, grande stature, regard clair, sourire, ce bras qui caresse les cordes, cet œil qui suscite la flûte, ce maintien altier mais souple Continuer la lecture de L’élégance

Pour l’amour d’Yvonne

En octobre 1974, Yvonne Lefébure retournait au studio d’enregistrement. François Carbou lui avait proposé d’enregistrer trois Sonatines de Maurice Emmanuel. Emmanuel avait été son maître, elle se sentait le devoir d’honorer sa mémoire Continuer la lecture de Pour l’amour d’Yvonne

Sonates de France

Pourquoi la Sonate en ré mineur de Gabriel Pierné figure-t-elle si peu aux répertoires des violonistes ? Ecrite alors que le XXe siècle commençait, crée par Jacques Thibaud le 23 avril 1901, ce poème en trois mouvements déploie des atmosphères prégnantes, et exige de l’archet une longueur infinie Continuer la lecture de Sonates de France

De l’art de bien rééditer, vol. 21 : Jean Martinon à l’O.R.T.F

Les mariages de labels ont parfois du bon. Dans le cas de la postérité discographique de Jean Martinon, cela tient quasiment du miracle. Après les sommes Universal réunies par Cyrus Mejer-Homji en Australie pour les legs Philips et Deutsche Grammophon, et la saga Chicago republiée exemplairement pas Sony, voici que EMI l’éditeur de ses dernières années – une part des enregistrements regroupés ici fut réalisé alors que Martinon souffrait d’un cancer des os, impossible de le deviner à l’écoute de gravures aussi rayonnantes – regroupe sous son nouveau sigle Warner ses célébrissimes gravures en les augmentant du legs Erato, bien plus oublié sinon des discophiles japonais. Continuer la lecture de De l’art de bien rééditer, vol. 21 : Jean Martinon à l’O.R.T.F