Quelle injustice : tout l’héritage discographique mahlérien d’Eduard van Beinum tient en deux compact disc ! Des enregistrements en concert y auront ajouté les Sixième et Septième Symphonies Continuer la lecture de Du sublime
Archives par mot-clé : Gustav Mahler
La Symphonie du Nouveau Monde
En quittant à regret le visionnage de cette Première Symphonie, une interrogation me saisit. Henry-Louis de La Grange a-t-il pu entendre ce que Riccardo Chailly faisait de la Première Symphonie Continuer la lecture de La Symphonie du Nouveau Monde
Raretés mahlériennes
Arnold Schoenberg dirigeant l’Andante de la Résurrection de Gustav Mahler, le seul modèle qu’il eut jamais ? Mais oui, cela existe. Et a même été enregistré : Schoenberg le dirige en Viennois Continuer la lecture de Raretés mahlériennes
Pastorale hongroise
Il ne faut s’étonner de rien, mais enfin la discographie surabondante d’Antal Doráti n’aura pourtant pas documenté tout son répertoire : ses Bruckner philologiques Continuer la lecture de Pastorale hongroise
Pastorale morave
Vingt-trois duos pour soprano et alto, avec dans l’Opus 20 l’apport d’un ténor qui fait diversion, voilà ce que Dvořák moissonna, entre autres, de l’été 1876 à l’automne 1877. Ces merveilles peu courues au disque sont au cœur de ses mélodies, part la plus méconnue de son œuvre, mais pas la moins inspirée.
Pourtant, lorsque son éditeur lui en soumit l’idée, il refusa net pour mieux se raviser ensuite, conquis par l’insistance d’un couple d’amis : s’il prenait les textes de chansons moraves, les choisissant lui-même, la musique serait de sa plume. Tout en dorant avec poésie les idiomes moraves qui seront si chers à Janáček et à Mahler, il écrit une musique absolument savante dans une inspiration populaire, le tout produisant un folklore imaginaire qui sera l’une des constantes de son art. Ces Duos furent parmi ses premiers succès internationaux, Brahms les aima tant qu’il recommanda Dvořák à son éditeur berlinois, Simrock.
Il faut dans ces perles un naturel absolu, des voix fraîches comme des sources, des chanteuses et un chanteur qui incarnent les mots dans toute leur immédiateté émotionnelle et savent en faire danser les notes.
Simona Šaturová et Markéta Cukrová, de leurs timbres parfaitement appariés, les chantent comme à la maison, avec un naturel où s’alternent piquant et nostalgie, Petr Nekoranec ajoutant son beau ténor lyrique, le piano de Vojtěch Spurný danse ou rêve, alerte et versicolore, mettant par son clavier plein d’imagination comme un petit orchestre champêtre.
Album délicieux, qui enfin rend justice à ces opus trop oubliés hors de Tchéquie.
LE DISQUE DU JOUR
Antonín Dvořák (1841-1904)
4 Duos moraves, Op. 38
La vie de soldat
Sur notre toit
4 Duos moraves, Op. 20
13 Duos moraves, Op. 32
Simona Šaturová, soprano
Markéta Cukrová, mezzo-soprano
Petr Nekoranec, ténor
Vojtěch Spurný, piano (Piano Bösendorfer du compositeur, Vienne, 1879)
Un album du label Supraphon Records SU4238-2
Acheter l’album sur le site du label Supraphon, sur le site www.clicmusique.com – Télécharger ou écouter l’album en haute-définition sur Qobuz.com
Photo à la une : La soprano Simona Šaturová – Photo : © Lucie Robinson