Qui connaît de ce côté de l’Atlantique Diana Kacso ? Passée par la classe de Sacha Gorodnitszky à la Juilliard School, lauréate du Concours Leeds en 1978, Deutsche Grammophon lui fit enregistrer Continuer la lecture de Piano en jaune
Archives par mot-clé : Johann Sebastian Bach
Coda ?
Dans le bel entretien que Zhu Xiao-Mei accorde à Michel Mollard, la pianiste avoue son peu d’attrait pour les intégrales, et laisse entendre que ces Suites anglaises pourraient être son opus ultime Continuer la lecture de Coda ?
La chambre aux miracles
Sur un sonore Humeau d’après une belle caisse de Johann Heinrich Gräbner, Bertrand Cuiller arpente le versant latin de l’univers Bach.
D’emblée, un Concerto Italien très dit donne le ton Continuer la lecture de La chambre aux miracles
Appropriation
Le son vient de loin, comme d’un infini du cosmos, une soprano une flûte se rappellent à la mémoire de l’auditeur, mais c’est le piano seul qui respire le recueillement d’Aus Liebe will mein Heiland sterben de la Passion selon saint-Matthieu. Continuer la lecture de Appropriation
L’alpha
Sévères les Toccatas, des partitions d’atelier, de la rhétorique ? Une méprise a poursuivi le cahier depuis que Glenn Gould les a imposées du piano comme de pures éléments d’abstraction.
Les clavecinistes eux-mêmes auront tenu le cahier à distance, semblant perdus devant ce Bach jeune home qui ressemble si peu à celui qu’il sera, et explore sur son clavier des mondes dont il se fera l’écho bien plus tardivement en en réinterprétant ces premières audaces au point de les masquer totalement.
Le modèle était pourtant trouvé, et pas si abstrait que cela : Frescobaldi. Bach, toujours curieux de ce qui se faisait de l’autre côté des Alpes, aura saisi dans cette forme ramassée et complexe de quoi affirmer son génie singulier.
L’ombre des organistes, celle de Buxtehude surtout, plane aussi sur le recueil par défaut que deviendront les cinq premières Toccatas, mais Christophe Rousset les pense absolument comme des œuvres de pure clavecin, versicolores, agiles, capricieuses, inféodant la forme à la fantaisie d’un discours dont il savoure les audaces.
De la musique sévère ?, jamais !, mais une syntaxe aventureuse qui se libère à mesure, au point d’échapper dans les deux dernières : la sol mineur et son incroyable finale de tempête, le concert varié en trois volets de la Toccata en sol majeur, flamboient sous ses doigts impérieux qui emportent un roide clavecin allemand anonyme dont les âpres beautés sont idéales pour ces Toccatas visionnaires.
LE DISQUE DU JOUR
Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Toccata en ré mineur,
BWV 913
Toccata en mi mineur,
BWV 914
Toccata en fa dièse mineur,
BWV 910
Toccata en sol mineur,
BWV 915
Toccata en ré majeur, BWV 912
Toccata en ut mineur, BWV 911
Toccata en sol majeur, BWV 916
Christophe Rousset, clavecin
Un album du label Aparté AP275
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Photo à la une : le claveciniste Christophe Rousset – Photo : © Nathanaël Mergui