Décembre 2009, Jukka-Pekka Saraste sait qu’il sera le nouveau chef de l’Orchestre Symphonique de la WDR de Cologne à compter de la saison 2010-2011 et la Neuvième Symphonie de Mahler scelle en quelque sorte par avance leurs noces. L’orchestre avait Continuer la lecture de Mahleriade III : Un Finlandais chez Mahler
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A la découverte de l’opéra « Juha », de Merikanto
Attention, chef-d’œuvre ! Le second opéra d’Aarre Merikanto, composé entre 1920 et 1922 sur un livret d’Aino Ackté sur la célèbre (en Finlande) nouvelle de Juhani Aho (1911), est certainement l’un des ouvrages lyriques les plus remarquables des années 1920. D’une grande fluidité dramatique, Continuer la lecture de A la découverte de l’opéra « Juha », de Merikanto
Perspectives sibéliennes : Osmo Vänskä à Londres
Il y a quelques semaines, au cours de mes longues pérégrinations sur les sites des orchestres étrangers, j’avais été attiré par le cycle que le London Philharmonic Orchestra et Osmo Vänskä consacraient en cette fin d’hiver aux Symphonies de Jean Sibelius. En raison de ma passion, de mon attirance pour cet univers aussi puissant que mystérieux, je ne pouvais manquer cette nouvelle intégrale, du moins en partie. Continuer la lecture de Perspectives sibéliennes : Osmo Vänskä à Londres
Saraste, vibrant Mahler !
En cette fin de janvier 2009, le Finlandais Jukka-Pekka Sarastedirigeait l’Orchestre Philharmonique de Radio France dans la Sixième Symphonie de Gustav Mahler. Une soirée extraordinaire, une interprétation imparfaite, mais très expressive de cet étonnant chef-d’œuvre du maître autrichien.
L’orchestre avait des ailes, il a montré ce soir-là des qualités proches des orchestres germaniques, des pupitres de cordes très homogènes et investies, des bois très caractérisées – seuls les cors montraient leurs difficultés à répondre immédiatement aux volontés du chef (phrasés un peu plats). Mais de toute évidence, Saraste – et comme toujours – a métamorphosé totalement la phalange parisienne, et dès qu’un orchestre retrouve ses couleurs, une interprétation musicale gagne souvent en émotion, même si parfois on peut regretter que Saraste ne veuille pas s’engager un peu plus – le tempo du dernier mouvement est un peu lent, ce qui lui empêche peut-être un plus grand naturel dans les transitions, bien qu’elles restent sensibles et d’une haute tenue.
Il s’avère que j’avais écouté plusieurs fois aux alentours de ce concert la célèbre version Deutsche Grammophon de Leonard Bernstein, inouïe et d’un modernisme visionnaire. Mais à aucun moment, Saraste ne déçoit – sa conception était certes plus classique, sans manque d’ardeur ou de lumière pourtant. Une très belle soirée !
Pour prendre un peu de recul, il est assez étonnant de constater comment Salonen et Saraste, de la même génération, ont une vision bien personnelle du son orchestral, qui n’est pas si éloigné, même si Saraste témoigne d’une férocité dans la matière sonore finalement plus grande – Salonen serait plus soyeux (à cet égard, avoir assisté au concert de Salonen au mois de décembre s’avérait instructif). Voilà deux chefs passés entre les mains de Jorma Panula, comme le plus jeune Gullberg Jensen aujourd’hui, qui pourrait être presque une synthèse de ses deux aînés.
LE PROGRAMME DU CONCERT
Gustav Mahler (1860-1911)
Symphonie No. 6
Orchestre Philharmonique de Radio-France
Jukka-Pekka Saraste, direction
Photo : © DR