La voix était modeste de volume, le placement parfait ne le laissait pas entendre, l’instrument long, miellé, avec dans le timbre cette légère fêlure qui est le signe des chanteurs venus des marges de l’Empire, vouait naturellement le jeune homme à Mozart, et c’est en Mozart qu’il fera ses premiers pas sur la scène de l’Opéra de Vienne en 1936 Continuer la lecture de Anton Dermota, le ténor de Vienne
Archives par mot-clé : Karl Böhm
Les autres Maîtres
Dès le Prélude d’ouverture, Fritz Reiner affirme haut et fort qu’il secouera ici la tradition : plus de cette pompe joyeuse qu’Hans Knappertsbuch imposait à l’œuvre, pas plus la légèreté, le ton de comédie savoureuses que Continuer la lecture de Les autres Maîtres
Héroïne Strauss
La voix de Leonie Rysanek n’était pas si immense de nature, mais si bien placée, haut dans le masque comme les scandinaves, qu’elle le devint.
Strauss fut son empirée, et d’abord L’Impératrice dont elle avait la vocalise de voix lactée et aussi les graves pour le mélodrame Continuer la lecture de Héroïne Strauss
Klytämnestra
Je m’amusais récemment en me remémorant les mots malheureux d’un remarquable producteur de France Musique qui pour mieux encenser Christa Ludwig bâtait froid le génie d’Elisabeth Schwarzkopf, avec l’argument qu’elle n’aurait pas eu au disque le rayonnement de son aînée. Le rayonnement peut-être, mais la carrière ! Continuer la lecture de Klytämnestra
Otello du crépuscule
L’Allemagne produisit dans les années trente la première réévaluation du legs verdien, alors même que l’Italie, abandonné aux délices du symbolisme ou aux splendeurs du vérisme ne voyait plus en Verdi qu’un Dieu dont on vénérait seulement quelques idoles. Fritz Busch, Karl Böhm, Joseph Keilberth, Hans Schmidt-Isserstedt puis Ferenc Fricsay, rendirent Verdi à Verdi, mais en langue allemande, et même après l’ère nazie. Continuer la lecture de Otello du crépuscule