Archives par mot-clé : Kurt Masur

Lumière du Romantisme

Tout Mendelssohn ? Quasi. En tous cas, aucune d’œuvre d’importance ne fait défaut à la somme considérable que réunit Warner, sinon côté piano, et aucune somme Mendelssohn qu’un autre éditeur aurait assemblée ne pourrait s’y comparer en termes de pure qualité. Continuer la lecture de Lumière du Romantisme

Serpent de mer et apogée

On savait, d’une manière certaine, que Jessye Norman avait enregistré des fragments de Tristan und Isolde, elle n’en faisait pas mystère d’ailleurs, confessant qu’à l’opéra, où elle était rare par choix Continuer la lecture de Serpent de mer et apogée

Solemnis

En 1972, dans la salle du Gewandhaus, Kurt Masur gravait pour Eterna la Missa solemnis, lecture oubliée, perdue dans une discographie déjà profuse du moins à l’Ouest du Rideau de fer. Mais à l’Est, l’œuvre était devenue rare au concert Continuer la lecture de Solemnis

Brahms solaire

Le cycle, capté somptueusement par les techniciens du son est-allemands au long des années soixante-dix aura toujours une diffusion peu empressée à l’Ouest : Philips avait déjà Haitink et son Concertgebouw, mais enfin la collaboration avec la VEB devait être honorée. Continuer la lecture de Brahms solaire

Pour Sarasate

Pourquoi le Deuxième Concerto de Max Bruch, qui élève dans ses premières mesures une des plus belles suppliques jamais écrites pour le violon, est-il resté dans l’ombre du démonstratif Premier Concerto ? Mystère auquel je n’ai jamais su répondre.

Bruch l’écrivit pour Sarasate qui le créa le 2 février 1877 à Francfort. Son ton effusif, le caractère assez libre de sa structure, correspondent à la nature du violoniste espagnol.

Jack Liebeck, lancé dans une intégrale des opus concertants de Bruch, y est magnifique de subtilité, de sens des apartés, il fait paraître avec son archet inventif un vrai personnage, un héros romantique, fidèle à l’art évocateur qui fait tout le prix de la musique de Bruch, et Martyn Brabbins avec ses Écossais lui composent des paysages admirables, car Bruch écrivait son orchestre avec un art de peintre, sfumato compris. La plus belle version depuis le modèle de style laissé par Salvatore Accardo et Kurt Masur, rien moins, et dont l’espressivo me semble aller plus loin.

Deux des trois opus qui complètent ce concerto-poème ne sont pas d’une eau si pure, mais le métier de Bruch y est si parfait que l’ajout d’un soliste aussi inspiré leur donne une toute autre stature. Ténébreux le Konzerstück prend ici un ton d’opéra, murmuré, In Memoriam déploie son élégie sur un archet incroyablement ductile. Quant au ténébreux Adagio appassionato écrit pour Joachim, c’est un chef-d’œuvre. Le compositeur le savait bien, qui écrivait à son éditeur Simrock « C’est l’une de mes meilleures œuvres ». Poème élégiaque qui dit ses vers d’une seule ligne, il est l’alpha des nombreuses pièces libres pour violon et orchestre qui élargiront le répertoire de l’instrument à compter des années 1890. Jack Liebeck le magnifie, écoutez un peu ce violon qui déclame.

LE DISQUE DU JOUR

cover-liebeck-bruch-brabbins-hyperionMax Bruch (1838-1920)
Concerto pour violon
et orchestre No. 2
en ré mineur, Op. 44

Pièce de concert
en fa dièse mineur, Op. 84

In Memoriam
en ut dièse mineur, Op. 65

Adagio appassionato
en fa mineur, Op. 57

Jack Liebeck, violon
BBC Scottish Symphony Orchestra
Martyn Brabbins, direction

Un album du label Hyperion CDA68055
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Photo à la une : © DR