Les captations sont célébrissimes, et avec raison. En 1984 et 1985, au Musikverein, et sous la caméra complice d’Humphrey Burton, Leonard Bernstein et les Wiener Philharmoniker se font mutuellement fête. Parenthèse absolument sans nuage Continuer la lecture de Vienne heureux
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Concerto de chanteuse
Le Concerto de Korngold, écrit pour Heifetz et littéralement cousu de musiques pour Hollywood, enchante les violonistes de la jeune génération depuis que Gil Shaham l’a en quelque sorte ressuscité, je n’y attendais pourtant pas Liza Ferschtman dont la relecture radicale du Concerto de Beethoven m’avait tant surpris, j’avais tort.
Son archet lyrique déploie les phrases passionnées du Moderato si loin, et elle vous emporte au cœur de la Romanze, vrai nocturne en nuit américaine envoûtant jusque dans des pianissimos sorciers, mais c’est dans l’esprit scherzando fantastique du Finale que son art flamboie. Heifetz n’a qu’à bien se tenir, car ce violon plein d’esprit se cabre et sifflote avec une liberté confondante d’accents, de rythmes, d’apartés, tout cela fuse d’autant que l’Orchestre Symphonique de Prague caracole sous la baguette ailée de Jiří Malát, je me laisse griser jusqu’à la coda, surpris soudain d’entendre un public exulter. En plus, on est au concert !
Tout comme pour la Sérénade déduite du Banquet de Platon par Leonard Bernstein, suite de portraits où le violon s’enflamme puis songe, opus magique que Liza Ferschtman joue ave ardeur, sans les effets de suspens qu’y mettait Gidon Kremer et c’est tant mieux : l’ouvrage y gagne sa place de classique du XXe siècle, comme sous l’archet de Kolja Blacher tout récemment (j’y reviendrai).
Et maintenant, si Liza Ferschtman se penchait sur les Concertos de Grażyna Bacewicz ? Ils semblent écrits pour elle et ne sont guère courus au disque malgré l’intégrale de Joanna Kurkowicz et de Łukasz Borowicz pour Chandos.
LE DISQUE DU JOUR
Erich Wolfgang Korngold (1897-1957)
Concerto pour violon et orchestre en ré majeur, Op. 35
Leonard Bernstein (1918-1990)
Sérénade pour violon et orchestre d’après le « Banquet » de Platon
Liza Ferschtman, violon
Orchestre Symphonique de Prague (Korngold)
Jiří Malát, direction (Korngold)
Het Gelders Orkest (Bernstein)
Christian Vásquez, direction (Bernstein)
Un album du label Challenge Classics CC72755
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Photo à la une : © Jonathan Zizzo
Voir Bernstein
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Violon Soleil
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Le sacre d’un printemps
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