Bruckner, toujours, et Beethoven aussi. Je désespérai qu’Herbert Blomstedt vînt enfin au cycle complet des Symphonies de Brahms, deux du moins avec le Gewandhaus avaient paru sous des étiquettes différentes (Quatrième pour Decca, Deuxième chez Querstand) Continuer la lecture de Immensité
Archives par mot-clé : Ludwig van Beethoven
Martha chez Elle
Elle aura fait des deux premiers Concertos de Beethoven des compagnons de longue date y revenant plusieurs fois au disque, mais on me permettra de trouver que ces derniers temps, elle est parvenue à un naturel Continuer la lecture de Martha chez Elle
L’intégrale oubliée
Les Smetana abordèrent les Quatuors de Beethoven à pas comptés dès le début des années 1960, et dans le plus grand désordre, commençant par les derniers opus – histoire de se mesurer d’emblée à l’absolu Continuer la lecture de L’intégrale oubliée
Casals ?
Le premier, Pau Casals sut que les Sonates pour violoncelle de Beethoven étaient un tout, et, pour le discours, le foisonnement, l’invention, pour son archet et pour le piano même, un ensemble qui devait exister au même degré que les trente-deux Sonates ou les Quatuors. Un absolu du cosmos beethovénien Continuer la lecture de Casals ?
Hommage
Sergei Rachmaninov et Fritz Kreisler gravèrent trois sonates, mariage étonnant où chacun fit assaut de style. Dmitry Sitkovetsky et Lukas Geniušas n’ont pas froid aux yeux, les voilà qui explicitement rendent hommage à leurs prédécesseurs en s’affrontant au même triptyque.
Inutile de comparer les anciens et les modernes, mieux vaut savourer la vivacité moqueuse de leur 8e Sonate où Beethoven est capricieux au possible, et s’émerveiller du naturel désinvolte de leurs échanges, des alacrités d’un jeu fusant qui saisit les humeurs de cet opus fantasque. La ténébreuse Troisiéme Sonate de Grieg, où Sitkovetsky se transforme en ménétrier – son violon est si sombre soudain – les montre si différents !, quelle paire de caméléons.
Mais le plus beau du disque (comme d’ailleurs chez Kreisler et Rachmaninov) reste la sérénade aventureuse du Grand Duo de Franz Schubert : archet de chanteur, piano éolien, de la magie pure.
Les deux amis, heureux de leur hommage, ajoutent deux nostalgies, Lukas Geniušas musarde de son clavier fluide dans les encorbellements dont Rachmaninov a paré le Liebesleid de Kreisler, puis ensemble, ils flutent les charmes un peu cocotte de Schön Rosmarin, refermant ce joli album nostalgique.
LE DISQUE DU JOUR
Hommage to Fritz Kreisler et Sergei Rachmaninov
Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Sonate pour violon et piano No. 8 en sol majeur,
Op. 30 No. 3
Franz Schubert (1797-1828)
Sonate pour violon et piano en la maj, D. 574 « Grand Duo »
Edvard Grieg (1843-1907)
Sonate pour violon et piano No. 3 en ut mineur, Op. 45
Fritz Kreisler (1875-1962)
Liebesleid (arr. pour piano seul : Rachmaninov)
Schön Rosmarin
Dmitry Sitkovetsky, violon
Lukas Geniušas, piano
Un album du label Melodiya MELCD1002595
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Photo à la une : le violoniste Dmitry Sitkovetsky et le pianiste Lukas Geniušas – Photo : © DR