Beethoven, écrivant sa Deuxième Symphonie, atomisait avec les armes-mêmes de Haydn le monde de l’orchestre classique. Une énergie virulente s’y mariait avec une fantaisie des timbres Continuer la lecture de L’ivresse et la maîtrise
Archives par mot-clé : Ludwig van Beethoven
Le chant de Beethoven
Une part toujours méconnue du génie de Beethoven se sera exprimée par le lied : An die ferne Geliebte est quasiment un journal intime, Adélaïde une déclaration Continuer la lecture de Le chant de Beethoven
Étonnez-moi
Pavel Kolesnikov ne fait rien comme autrui. Un disque Beethoven oui mais alors sans aligner trois ou quatre sonates, deux suffiront. Et quel choix ! La petite sol majeur, Op. 14 No. 2, pure pièce d’humeur, de fantaisie, qui permet au jeune pianiste de distiller des couleurs Continuer la lecture de Étonnez-moi
Instrumentarium
Un premier volume m’avait transporté, le second itou. Tant d’intégrales des Sonates pour violon et piano de Beethoven excellent parmi une discographie si abondante Continuer la lecture de Instrumentarium
Duo de bois
Quel étrange album qui aligne Richard Strauss, Beethoven et Glinka. Un fourre-tout ?
Non, juste le projet de deux souffleurs qui s’entendent à merveille : la clarinette de Sarah Watts et le basson de Laurence Perkins nous font le plus délicieux des Duett-Concertino de Strauss qui soit paru depuis longtemps, Sian Edwards et le Royal Scottish leur tissant un écrin assez Capriccio – la harpe n’y est pas pour rien – tous rêvant cette bucolique que certains trouvent bavarde. Ici, elle devient un délicieux caprice, plein d’esprit, de formules baroques, de tendres replis, un jardin de musique qui embaume de ses notes.
Après cette entrée merveilleuse, le grand Trio de Beethoven, qui est en fait une sérénade enchâssant un magnifique Thème et Variations, invite Mozart, le piano de Martin Roscoe le conduisant large, laissant tout le temps au cantabile de l’Adagio, piquant en danse le Tempo di Minuetto, tout un monde qui n’est pas celui de Beethoven y paraît, rappelant à quel point l’esprit viennois forma sa langue. Merveille désarmante de poésie et d’abandon.
Et finir l’album avec le Trio pathétique de Glinka, quelle belle idée ! C’est le plus schumannien des opus du grand Russe, chef-d’œuvre qui alterne brio et lyrisme, que l’on joue si rarement et auquel nos trois amis d’Albion mettent une finesse, des inventions de phrasés, une fantaisie, et quel perlé dolce dans le clavier de Martin Roscoe !
Disque inattendu, captivant.
LE DISQUE DU JOUR
Richard Strauss (1864-1949)
Duett-Concertino, TrV 293
Ludwig van Beethoven (1770-1827)
Trio en mi bémol majeur pour clarinette, violoncelle et piano, Op. 38
Mikhaïl Glinka (1804-1857)
Trio pathétique en ré mineur
Sarah Watts, clarinette
Laurence Perkins, basson
Martin Roscoe, piano
Royal Scottish National Orchestra
Sian Edwards, direction
Un album du label Hypérion CDA68263
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Photo à la une : © DR