On aura trop longtemps situé la Symphonie d’Ernest Chausson dans le sillage de l’école franckiste et son illusion du principe cyclique, les œuvres, contrairement aux Symphonies d’Albéric Magnard Continuer la lecture de Deux mondes
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Coda et victoire
A tempo pour l’anniversaire – on célèbre les cent-cinquante ans de la naissance du compositeur russe – Boris Giltburg aura bouclé son intégrale des Concertos, dispersée jusque-là entre plusieurs orchestres et parue au long cours. Le dernier volume serait-il un aboutissement ?
Ce qui manquait à ses Deuxième et Troisième Concertos, le raptus, la concentration, on le trouvera ici. Admirable Premier Concerto (Giltburg choisit la version révisée comme pour le 4e), d’un parfait équilibre entre électricité et lyrisme, joué avec un goût très sûr – l’élégance du Finale est irrésistible.
Rhapsodie virtuose et cinglante, où le pianiste déploie un jeu machiavélique, et surtout un Quatrième Concerto d’anthologie, empli d’une dimension méphistophélique, où le clavier danse, claironne, chante, admirable par sa volatilité, son art de changer de registre dans la seconde, suivi par un orchestre dont le chef accorde sa battue aux moindres inflexions de son soliste.
C’est l’autre atout de l’ultime volume d’une intégrale dispersée, Boris Giltburg aura trouvé trop tard des partenaires au niveau de sa vision, espérer qu’il reprenne avec eux les deux autres concertos risque hélas de s’avérer un vœu pieux.
LE DISQUE DU JOUR
Sergei Rachmaninov
(1873-1943)
Concerto pour piano No. 1 en fa dièse mineur, Op. 1 (version 1917)
Rhapsodie sur un thème de
Paganini, Op. 43
Concerto pour piano No. 4 en sol mineur, Op. 40 (version 1941)
Boris Giltburg, piano
Brussels Philharmonic
Vassily Sinaisky, direction
Un album du label Naxos 8.574528
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Photo à la une : le pianiste Boris Giltburg – Photo : © Sasha Gusov
Violoncelle de guerre
La belle idée : réunir les deux chefs-d’œuvre de la littérature concertante pour violoncelle du XXe siècle anglais. Une ombre commune enlace les deux œuvres : le souvenir de la Grande Guerre. Chant du cygne d’Elgar, le Concerto s’en échappe Continuer la lecture de Violoncelle de guerre
Cydalise
Pas le ballet complet ? Dommage. Pourtant le plaisir audible que prennent les musiciens lillois sous la direction affutée de l’excellent Darrell Ang dut leur faire regretter de ne pas en avoir enregistré l’intégrale. Non que la musique de scène composée pour le transport au théâtre du Ramuntcho de Pierre Loti Continuer la lecture de Cydalise
Épique
La pandémie aura eu du bon pour les studios d’enregistrements, sans concerts les musiciens seront rentrés dans leurs ateliers pour mettre ou remettre sur le métier des œuvres qui les auraient attendues plus longtemps et pas forcément pour mieux. Continuer la lecture de Épique