Nicolai Gedda aura tout chanté, et tout avec le même art, exemple unique qui n’a pour alter ego que Dietrich Fischer-Dieskau. Comme lui, il fut un récitaliste impénitent Continuer la lecture de Sur les ailes du chant
Archives par mot-clé : Ottorino Respighi
Trésor du Mexique
Qui entendra La Primavera qui ouvre les paysages symphoniques de Chapultepec songera immédiatement à l’autre Primavera, celle du Trittico Botticelliano de Respighi. Cet orchestre évocateur, qui a un génie pour susciter des couleurs uniques Continuer la lecture de Trésor du Mexique
Voyage vers la jeunesse
Fascinante série : Ian Hobson en est au troisième volume de ses découvertes archéologiques dans le catalogue du jeune Martinů. Plus rien de tchèque ici, mais la musique d’un jeune homme qui se laisse bercer dans des fantasmes d’antiquité méditerranéenne, satyres, cyprès, nocturne marin Continuer la lecture de Voyage vers la jeunesse
Vitrail
La musique de l’œil ! Ottorino Respighi voyait ses instruments en couleurs, son orchestre tel un tableau, impressionniste après les impressionnistes, précisant leurs paysages sans en ôter les atmosphères, simplement le plus génial orchestrateur après Debussy et Rimski-Korsakov, l’égal de Ravel ou de Stravinski.
Les années vingt furent sa décennie dorée, ce que rappelle le somptueux nouvel album que John Neschling et l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège, auteurs d’une série Respighi décidément à suivre : la prise de son si réaliste de Martin Nagomi, la direction artistique si précise d’Ingo Petry participent à plein de cette réussite : non seulement, on voit les toile de Botticelli, mais on sent les embruns que le peintre florentin a capturés dans son pinceau, quelle Primavera !
Vous l’aurez compris, le disque s’ouvre sur ce que je considère comme le chef-d’œuvre orchestral de Respighi, ce Trittico botticeliano de 1927, petit orchestre dont le nuancier, la mobilité des traits, la profondeur des couleurs et leurs lumières touchent au sublime, si subtilement animés par la battue attentive de John Neschling.
Le disque se referme sur les Vetrate di Chiesa, jeux de lumières infinis qui se rassérènent dans des tableaux sacrés emplis de modes grégoriens, le moins connu des cahiers orchestraux, et pourtant d’une facture particulièrement subtile. Au centre du disque, une autre merveille, Il tramonto où Anna Caterina Antonacci raconte enfin l’histoire que narre le poème de Shelley, y faisant jeu égal avec Sena Jurinac et Janet Baker.
Voilà justement de quoi composer le prochain volume – ce sera le sixième – de cette série inspirée : La Sensitiva, Aretusa, Nebbie attendent le mezzo diseur de la chanteuse italienne.
LE DISQUE DU JOUR
Ottorino Respighi (1879-1936)
Trittico boticelliano, P. 151
Il tramonto, P. 101
Vetrate di Chiesa, P. 150
Anna Caterina Antonacci, soprano
Orchestre Philharmonique Royal de Liège
John Neschling, direction
Un album du label BIS 2250
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Photo à la une : © DR
L’ombre de Schumann
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