Étrange d’entendre ce chef-d’œuvre d’orchestre, Eventyr, sans ce qui est son objet principal, l’orchestre justement, et sans les exclamations que Delius demande deux fois expressément aux instrumentistes. Mais ce trésor aventureux est si bien rendu par la transcription à deux pianos de Benjamin Dale, lui-même l’auteur d’une des plus belles Sonates écrites pour l’instrument en Angleterre durant la première moitié du XXe siècle, que je me prends à entendre au travers du piano tout cet orchestre qui chante comme du Grieg mais parle comme du Debussy. Continuer la lecture de Delius black & white