Archives par mot-clé : Requiem

Ferveur française

Musique pour l’office des morts et rien que cela, le Requiem qu’Alfred Desenclos composa en 1963 ? Peut-être.

Dans une France dont les services liturgiques n’étaient pas encore bouleversés par l’abrasion de Vatican II, Desenclos écrivait le plus modeste et le plus touchant des Requiem qu’aura connu Paris depuis celui de Fauré Continuer la lecture de Ferveur française

Requiem littéraire

Karajan aura fait sien le Requiem de Verdi, un chef d’obédience germanique dans ce répertoire aura surpris en bien, mais on oublie trop vite qu’il l’aura appris durant ses années scaligères Continuer la lecture de Requiem littéraire

Danse des Morts

Une passion longuement entretenue par Marc Minkowski pour la gente équidée depuis ses vacances d’enfance au Bec Hellouin l’avait menée dès 2015 à investir la Felsenreitschule avec Bartabas et sa compagnie, faisant danser et jouer chevaux et cavaliers sur le Davide penitente de Mozart. Succès faramineux, donné à guichet fermé, qui engendra un second projet, plus ambitieux encore : cette cavalerie se mesurerait au Requiem de Mozart. La simple annonce du spectacle força la Mozartwoche à ajouter des dates, la Felsenreitschule fut pleine comme un œuf chaque représentation, le spectacle fut repris cette année in situ et Paris le verra dans le cadre moins impressionnant de La Seine Musicale en septembre prochain. Continuer la lecture de Danse des Morts

Autopsie d’un Requiem

La grande conque blanche du Hollywood Bowl, le Los Angeles Philharmonic tout en blanc, mais les chœurs, voix de la mort, en noir, et pour ce Summer Concert de 2013, le Requiem de Verdi.

J’imaginais assez la direction pleine de caractère de Gustavo Dudamel appariée du moins au théâtre de l’œuvre, sinon à sa spiritualité, mais c’est tout le contraire : ce qui se murmure dans le chef-d’œuvre de Verdi le transporte alors qu’il contient ce qui doit y rugir, tant d’ailleurs qu’à la fin un certain désordre paraît : c’est vrai dans les trombes du Dies Irae qui sonnent trop littérales, vraies aussi dans les fusées exultantes du Sanctus qui tanguent.

D’ailleurs, toute la soirée est plutôt inachevée, tempos peu certains – ce qui est un péché mortel ici –, style battu en brèche par deux solistes féminines assez peu supportables, cuivres à la justesse usée par la chaleur : peu à peu, la tension se perd, le sacré s’envole ; reste un geste qui vidé de sa substance démontre ou séduit, mais à la fin plus grand-chose du Requiem de Verdi, d’autant que même Ildebrando D’Arcangelo sonne las. Reste Vittorio Grigolo, solaire et contrit, charmeur un instant dans la supplique. Pour lui peut-être irez-vous y voir.

LE DISQUE DU JOUR

Giuseppe Verdi (1813-1901)
Requiem

Julianaa Di Giacomo,
soprano
Michelle DeYoung,
mezzo-soprano
Vittorio Grigolo, ténor
Ildebrando D’Arcangelo, baryton-basse
Los Angeles Master Chorale
Los Angeles Philharmonic Orchestra
Gustavo Dudamel, direction

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Photo à la une : © DR